L’exécution de la loi de finances au cours du premier semestre 2025 révèle une dynamique financière positive, soutenue par une nette amélioration des performances en matière de recouvrement fiscal. Cette tendance reflète la solidité de l’économie nationale ainsi que l’efficacité des mécanismes de collecte.
Lors d’une présentation devant les commissions des finances des deux chambres du Parlement, jeudi 24 juillet 2025, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a indiqué que les recettes fiscales totales ont atteint 251 milliards de dirhams à fin juin, soit 55,3 % des prévisions annuelles, enregistrant une hausse de 16,6 % par rapport à la même période en 2024.
Les seules recettes fiscales se sont élevées à 176,862 milliards de dirhams, contre 151,717 milliards à fin juin 2024, soit une progression de 16,6 %.
L’impôt sur les sociétés a affiché une performance remarquable avec un taux de réalisation de 72,6 %, totalisant 52,998 milliards de dirhams, en forte hausse de 32,9 % par rapport aux 39,888 milliards collectés au premier semestre 2024. Cette progression s’explique notamment par des recettes complémentaires de 6,8 milliards, ainsi que par les versements des deuxième et troisième trimestres, atteignant 19,5 milliards. Les secteurs du phosphate, des télécommunications, des hydrocarbures et des finances ont largement contribué, apportant à eux seuls environ 7,3 milliards de dirhams.
L’impôt sur le revenu a poursuivi sa croissance, enregistrant une hausse de 7,1 % pour s’établir à 16,582 milliards de dirhams, grâce notamment à 6,7 milliards issus de la régularisation spontanée et 3,8 milliards provenant du contrôle fiscal, auxquels s’ajoutent 490 millions de recettes supplémentaires.
La TVA intérieure a atteint 18,387 milliards de dirhams, en progression de 13,8 %, portée par une hausse des recettes de 2,9 milliards et un effort de récupération des crédits d’impôt de 1,8 milliard, ce qui a permis un encaissement net de 16,065 milliards à fin juin.
La TVA sur les importations et la consommation intérieure ont également progressé, avec respectivement 2 milliards et 2,2 milliards de dirhams supplémentaires, tandis que les droits de douane ont reculé d’environ un milliard, reflétant des évolutions dans la structure du commerce extérieur et des politiques douanières.