De nombreuses zones rurales du Maroc font face à une pénurie d’eau potable de plus en plus sévère. Dans plusieurs provinces, notamment Taounate, Sefrou et Sidi Slimane, les habitants peinent à accéder à cette ressource essentielle. Des familles doivent parcourir de longues distances et attendre plusieurs heures pour obtenir de l’eau suffisante.
Les coupures d’eau peuvent durer plusieurs jours, voire des semaines, plongeant les populations dans une situation de précarité hydrique chronique. Certains sont contraints de s’approvisionner à plusieurs kilomètres de chez eux, au prix d’efforts physiques importants.
Cette situation provoque des tensions sociales et des manifestations. Récemment, des habitants de Laklat, dans la province de Sefrou, ont organisé une marche pour protester contre ces conditions difficiles.
Malgré cela, le ministre de l’Intérieur avait déclaré début juin devant le Parlement qu’aucune région du Royaume ne souffrait de pénurie d’eau. Sur le terrain, la réalité est bien différente.
La députée Salwa El Berdaï a alerté le gouvernement sur la situation dramatique du douar Mazigha, dans la province de Taounate, où la crise hydrique s’est aggravée cet été. Elle dénonce l’absence d’interventions adaptées face à la vulnérabilité sociale et environnementale de la région.
Elle appelle à des mesures urgentes pour assurer un approvisionnement régulier en eau potable, un droit fondamental inscrit dans la Constitution. Elle demande également au ministère de l’Équipement et de l’Eau de préciser les projets prévus à court et moyen terme, notamment dans le cadre du Plan national de l’eau et des programmes visant à réduire les inégalités territoriales.