Le dimanche 20 juillet, les rues de Rabat ont été envahies par une foule nombreuse venue exprimer sa solidarité avec la population de Gaza. À l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine et de lutte contre la normalisation, des milliers de manifestants ont défilé dans les artères principales de la capitale, dénonçant l’agression israélienne et appelant à une réponse internationale face à la crise humanitaire grave qui frappe la bande de Gaza.
Les manifestants, brandissant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans réclamant la levée du blocus, ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « génocide silencieux » envers les civils gazaouis. La mobilisation a rassemblé des représentants de partis politiques, syndicats, associations des droits humains et collectifs de la société civile.
Ils ont condamné les bombardements israéliens répétés sur les infrastructures civiles et les conditions de vie catastrophiques des quelque deux millions d’habitants de Gaza, confrontés à une famine et des déplacements forcés sans précédent.
Les protestataires ont également critiqué le soutien politique et militaire apporté à Israël par plusieurs puissances occidentales, ainsi que le silence et la passivité de certaines institutions internationales et régimes arabes face à cette tragédie.
Cette manifestation était aussi un appel fort à la communauté internationale pour qu’elle intervienne concrètement : lever le blocus, arrêter les violences et traduire les responsables devant la Cour pénale internationale.
Selon les Nations unies, chaque jour, une classe entière d’enfants disparaît sous les bombardements, tandis que l’aide humanitaire reste largement insuffisante. Entre le 19 mai et le 14 juillet, seulement 1 633 camions d’aide ont pu entrer dans la bande de Gaza, bien en deçà des besoins essentiels de la population.