Le président américain Donald Trump reçoit ce lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche. Il s’agit de la troisième visite de ce dernier depuis le retour de Trump au pouvoir il y a six mois.
Objectif : faire avancer les négociations sur Gaza
Netanyahou espère que cette rencontre permettra de faire progresser les discussions sur la libération des otages et un cessez-le-feu durable à Gaza. De son côté, Trump a affirmé croire en la possibilité d’un accord dès cette semaine.
Selon des sources relayées par l’Autorité israélienne de radiodiffusion, l’administration Trump serait même prête à garantir qu’aucune reprise des hostilités n’aura lieu après la trêve de 60 jours envisagée. La question de l’aide humanitaire à Gaza ne serait plus considérée comme un obstacle aux négociations.
Le dilemme de l’armée israélienne
Pendant ce temps, la radio militaire israélienne rapporte que l’état-major de l’armée a informé le gouvernement de la difficulté à mener simultanément deux objectifs : libérer les otages et éradiquer le Hamas. L’armée préconise ainsi de donner la priorité à la libération des otages.
Négociations à Doha : pas d’impasse selon Netanyahou
Le bureau du Premier ministre israélien a démenti toute impasse dans les négociations en cours à Doha. D’après la chaîne israélienne Channel 12, les discussions progressent, même si la réponse du Hamas à la dernière proposition reste en deçà des attentes. Un responsable a confié au journal Israël Hayom que le climat restait positif.
Avant son départ pour Washington, Netanyahou a déclaré que les négociateurs israéliens disposaient d’instructions claires pour conclure un accord dans les conditions acceptées par Israël. Il a ajouté : “Je pense que les discussions avec le président Trump contribueront à atteindre cet objectif. Je suis déterminé à ramener les otages et à éliminer la menace du Hamas.”
Trump évoque un accord possible cette semaine
Depuis le New Jersey, où il passait le week-end, Trump a lui aussi exprimé un certain optimisme. Il a indiqué aux journalistes : “Je crois qu’il existe une réelle opportunité de conclure un accord avec le Hamas cette semaine. Cela pourrait permettre la libération d’un nombre significatif d’otages.”
Pressions politiques et divisions internes en Israël
La pression de l’opinion publique s’intensifie sur Netanyahou pour obtenir un cessez-le-feu durable à Gaza. Mais cette perspective divise son gouvernement de coalition. Si des ministres comme le chef de la diplomatie Gideon Saar y sont favorables, d’autres membres plus radicaux y restent opposés.
Vendredi, le Hamas a qualifié de “positive” sa réponse à la proposition américaine de cessez-le-feu. Cela faisait suite à une déclaration de Trump selon laquelle Israël aurait accepté les conditions d’une trêve de 60 jours.
Désarmer le Hamas, une ligne rouge israélienne
Netanyahou a réaffirmé son exigence : le désarmement du Hamas. Une condition que le mouvement palestinien refuse jusqu’à présent de discuter.
Le Premier ministre israélien espère, avec Trump, capitaliser sur les résultats de l’offensive aérienne menée le mois dernier contre des cibles iraniennes. Il souhaite aussi empêcher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire. Il estime que les récents bouleversements dans la région pourraient ouvrir la voie à une expansion des accords de paix.
Une guerre au lourd bilan
Pour rappel, la guerre actuelle a éclaté le 7 octobre 2023, lorsqu’un assaut du Hamas sur le sud d’Israël a causé la mort d’environ 1 200 personnes et l’enlèvement de 251 autres, selon des chiffres israéliens.
Depuis, la contre-offensive israélienne à Gaza aurait causé la mort de plus de 57 000 Palestiniens, selon le ministère de la Santé à Gaza. La population est confrontée à une crise humanitaire majeure, marquée par la faim, le déplacement massif des civils et la destruction généralisée.
On estime aujourd’hui qu’une vingtaine d’otages sont encore en vie. Si certains ont été libérés grâce à la diplomatie, d’autres ont été secourus par des opérations militaires.