Le Maroc renforce sa place dans l’espace judiciaire francophone. La 8ᵉ Conférence de l’Association des hautes juridictions de cassation ayant en partage l’usage du français (AHJUCAF), tenue du 2 au 4 juillet à Rabat sous le haut patronage du Roi Mohammed VI, a marqué un moment fort : l’élection de Mohamed Abdennabaoui à la présidence de l’organisation. Un choix unanime, symbolique et stratégique.
Une reconnaissance de l’expertise marocaine
Premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui incarne une justice marocaine moderne, indépendante et ouverte. Magistrat depuis 1984 et docteur en droit, il a notamment dirigé les affaires pénales et les grâces au ministère de la Justice pendant dix ans. Devenu en 2017 Procureur général du Roi près la Cour de cassation, il a joué un rôle central dans la réforme du parquet.
Son élection à la tête de l’AHJUCAF, qui regroupe 49 hautes juridictions, est une reconnaissance de son parcours, mais aussi de l’expérience et de la crédibilité du Maroc sur la scène judiciaire internationale.
Une présidence active et engagée
Mohamed Abdennabaoui ne conçoit pas cette fonction comme honorifique. Il entend porter une vision claire : renforcer la coopération entre juridictions suprêmes, promouvoir une justice accessible, compréhensible et adaptée aux défis actuels – intelligence artificielle, changement climatique, bioéthique ou encore migrations.
Dans son discours d’ouverture, il a insisté sur l’importance d’un dialogue constant entre les Cours suprêmes, afin de bâtir des réponses partagées à ces enjeux globaux.
Le Maroc au cœur de la réflexion sur la justice de demain
En accueillant cette conférence, le Maroc a confirmé sa volonté d’être un acteur central dans l’évolution du droit francophone. Pendant trois jours, plus de 30 délégations venues d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et d’Asie ont échangé autour du thème : « La Cour suprême idéale ».
Parmi les sujets abordés : l’indépendance de la justice, la transparence des décisions, la redevabilité démocratique, ou encore l’adaptation des institutions judiciaires aux nouvelles attentes des citoyens.
Une justice humaine, moderne et responsable
La représentante de l’Organisation internationale de la francophonie pour l’Afrique du Nord, Haoua Acyl, a salué le leadership du Maroc et rappelé que « l’indépendance judiciaire est la pierre angulaire de toute démocratie ».
Avec Mohamed Abdennabaoui à sa tête, l’AHJUCAF s’engage dans une nouvelle dynamique. Le Maroc, à travers cette présidence, contribue activement à la construction d’une justice francophone plus forte, plus humaine et tournée vers l’avenir.
