Avec le retour de l’été, de nombreuses familles marocaines se heurtent à un phénomène devenu trop courant : l’occupation illégale des plages par des loueurs de parasols et de chaises longues. Ce que certains appellent désormais le “lobby des parasols” transforme les plages publiques en zones privatisées, obligeant les vacanciers à payer pour profiter du sable.
Partout sur les côtes nord, de Tanger à Fnideq, ces pratiques se répètent. Dès l’aube, des individus s’installent, plantent leur matériel et imposent leur loi. Selon des habitants, certains de ces hommes ont des antécédents judiciaires et n’hésitent pas à intimider ceux qui refusent de payer.
Les prix varient entre 80 et 100 dirhams, une somme difficile à assumer pour de nombreuses familles. Cette situation provoque un véritable sentiment d’injustice.
Au-delà de l’impact économique, cette occupation illégale crée une ségrégation sur les plages. Les familles aux revenus modestes se retrouvent reléguées sur des zones peu confortables ou choisissent de rentrer chez elles.
Malgré les nombreuses plaintes de citoyens, les autorités locales tardent à agir. Les promesses d’organisation faites en début de saison restent souvent sans suite. Toutefois, une première opération de démantèlement a récemment eu lieu à Fnideq, apportant un peu d’espoir.
Mais pour les Marocains, une seule action ne suffit pas. Ils attendent des mesures concrètes et durables pour que les plages restent accessibles à tous. Car derrière cette bataille pour un coin d’ombre, c’est le droit fondamental de profiter de l’été en toute liberté qui est en jeu.