Les nouveaux droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium sont officiellement entrés en vigueur ce mercredi 4 juin. Désormais, la plupart des importations dans ces deux secteurs sont taxées à hauteur de 50 %, contre 25 % auparavant. Le Canada, principal pays visé, mène actuellement des négociations pour faire retirer ces surtaxes.
Dans un décret signé la veille, le président Donald Trump justifie cette mesure par des raisons de sécurité nationale. Selon le texte, les taxes imposées jusqu’à présent n’ont pas suffi à permettre aux industries locales de renforcer leur production ni de répondre aux besoins du secteur de la défense. « Il est nécessaire d’aller plus loin pour protéger nos capacités industrielles stratégiques », affirme le document.
Une politique industrielle musclée
L’acier et l’aluminium avaient déjà été ciblés en mars avec une première surtaxe de 25 %. Ces droits visent à encourager les investissements aux États-Unis, notamment dans les infrastructures et l’industrie lourde.
Les nouvelles mesures s’inscrivent dans une politique tarifaire plus large, qui s’étendra bientôt à d’autres secteurs stratégiques, comme les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs.
Des discussions en cours à Paris
Ces décisions surviennent alors que des discussions commerciales sont en cours à Paris, en marge d’une réunion de l’OCDE. Le représentant américain au commerce, Jamieson Greer, doit y rencontrer le commissaire européen au commerce, Maros Sefcovic, dans l’espoir d’apaiser les tensions.
Malgré les critiques internationales, la Maison Blanche affirme que ces mesures sont “réciproques” et visent à corriger des déséquilibres commerciaux persistants. Reste à savoir si les partenaires des États-Unis accepteront de jouer le jeu, ou s’ils répliqueront à leur tour avec de nouvelles barrières.