Le public du Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde a voyagé, mercredi soir, au cœur des traditions musicales d’Asie centrale, à travers deux prestations uniques : le Mugham d’Azerbaïdjan et le chant épique kazakh.
Les musiciens Sahib Pashazade, au tar (luth), et Kamran Kerimov, au nagara (tambour), ont ouvert le concert avec des morceaux de Mugham, l’un des plus anciens genres musicaux folkloriques azerbaïdjanais.
Cette musique, enracinée dans la tradition coranique et les hymnes antiques, est considérée comme une forme de méditation spirituelle et de philosophie musicale. Inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis 2008, le Mugham est un art profondément lié à l’histoire culturelle de l’Azerbaïdjan.
En seconde partie, la chanteuse Ulzhan Baibussynova, originaire du Kazakhstan, a captivé l’auditoire avec sa voix puissante, interprétant des chants traditionnels kazakhs accompagnés de la dombra, un luth à long manche. Ces chants gutturaux et épiques, appelés “zhyrau”, racontent les légendes et les traditions des peuples nomades des steppes.