Le ministre marocain du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, a présidé lundi au Palais des Nations à Genève les travaux de la 10ᵉ session du Conseil consultatif du Fonds des Nations Unies pour la sécurité routière (UNRSF), axée principalement sur la question du financement durable de la sécurité routière.
Cette réunion a rassemblé des ministres et hauts responsables de Slovénie, France, Chili et Brunei Darussalam, en présence de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la sécurité routière, Jean Todt, du représentant du Directeur général de l’OMS, Etienne Krug, ainsi que de nombreux représentants d’organismes onusiens et partenaires internationaux.
Le Maroc, acteur engagé pour la sécurité routière
Dans son allocution d’ouverture, M. Kayouh a exprimé sa gratitude pour la confiance placée en lui et, à travers lui, en le Royaume du Maroc, pour présider ce Conseil stratégique. Il a rappelé que le Fonds onusien a déjà financé des projets dans près de 100 pays, en particulier dans les pays en développement.
Le ministre a mis en avant l’engagement du Maroc sur la scène internationale, illustré notamment par l’accueil à Marrakech en février dernier de la 4ᵉ Conférence ministérielle mondiale sur la sécurité routière, conclue par la Déclaration de Marrakech. Ce texte affirme l’importance de placer la sécurité routière au cœur des priorités politiques et de garantir des mécanismes de financement durables.
Une contribution marocaine concrète
M. Kayouh a réaffirmé la fierté du Royaume d’être donateur du Fonds des Nations Unies pour la sécurité routière, soutenant ainsi des projets concrets et les orientations stratégiques adoptées à Marrakech.
Il a également rappelé que le Prix du Roi Mohammed VI pour la sécurité routière a été attribué à l’UNRSF, en reconnaissance de son rôle clé dans la réduction des accidents de la route. « Ce prix reflète notre conviction quant à l’impact positif du Fonds dans le soutien à des projets vitaux », a-t-il souligné.
Les priorités de l’action mondiale
La Déclaration de Marrakech, citée par M. Kayouh, insiste sur plusieurs axes d’action :
- l’amélioration des lois et infrastructures routières
- la promotion de modes de transport sûrs et durables (marche, vélo, transports publics)
- l’intégration de l’innovation et des technologies
- le renforcement de la coopération internationale et le partage des bonnes pratiques
Bilan et perspectives
Le rapport annuel 2024 du Fonds a été présenté lors de cette session. Il dresse un état des lieux des progrès accomplis face à une crise mondiale de la sécurité routière qui ne cesse de s’aggraver. Malgré des ressources limitées, les interventions ciblées ont permis de combler des lacunes législatives et réglementaires, tout en renforçant les capacités nationales dans les pays les plus touchés.
Depuis sa création en 2019, l’UNRSF a soutenu des initiatives dans environ 100 pays à travers le monde.
Enjeux futurs et transparence
Les participants ont également discuté de la mise à jour de l’évaluation indépendante 2025, dans un esprit de transparence, de redevabilité et d’apprentissage continu. Ils ont échangé autour des nouvelles priorités de financement, des délais de mise en œuvre et du seuil financier minimal nécessaire à la poursuite des actions.
Le Maroc, partenaire de confiance
Par sa présidence et son implication active, le Maroc confirme son rôle de leader engagé dans la promotion de la sécurité routière au niveau mondial, conjuguant engagement politique, appui financier et coopération internationale en faveur d’une cause universelle : sauver des vies sur les routes.