Un rapport publié par la société suisse IQAir, le mardi 5 mars 2024, révèle que les villes indiennes restent en tête du classement mondial des zones les plus polluées par les particules fines. Cependant, des progrès ont été réalisés en matière de qualité de l’air en 2024.
Ce rapport, soutenu par Greenpeace, révèle également que d’autres pays tels que le Pakistan, ainsi que la capitale tchadienne, N’Djamena, figurent parmi les zones les plus polluées au monde.
Des Niveaux Alarmants de Particules Fines en Inde
Le rapport d’IQAir indique que la concentration des particules fines (PM2.5) en Inde atteint en moyenne 50,6 microgrammes par mètre cube (µg/m³), soit dix fois supérieure à la limite recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Bien que ce chiffre ait diminué de 7 % par rapport à 2023, l’Inde demeure le pays avec 14 des 20 villes les plus polluées au monde.
Les principales sources de cette pollution proviennent des émissions industrielles, des véhicules ainsi que de la brûlure des cultures et des déchets.
Les Villes les Plus Polluées au Monde
Le rapport classe également N’Djamena (Tchad) et New Delhi (Inde) parmi les capitales les plus polluées. N’Djamena occupe la septième position tandis que New Delhi se classe en neuvième place. Ces villes devancent Dacca, Kinshasa et Islamabad.
Le Tchad en Tête en 2024
Le rapport 2024 montre que le Tchad est désormais le pays le plus pollué au monde avec une concentration moyenne de 91,8 µg/m³, principalement en raison du désert de Bodele, source majeure de poussière.
Les autres pays fortement pollués comprennent le Bangladesh, le Pakistan, la République Démocratique du Congo et l’Inde.
Une Amélioration Modeste des Conditions de l’Air
L’étude souligne que, parmi les 138 pays étudiés, seulement sept d’entre eux ont enregistré des niveaux de pollution inférieurs à la limite de l’OMS, à savoir l’Estonie, l’Islande, et plusieurs îles de l’Océanie telles que l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
En revanche, l’Afrique connaît une situation préoccupante, avec Burkina Faso, Iran et Afghanistan laissés de côté en raison du manque de données fiables.
L’Impact sur la Santé Publique
Le rapport fait état des graves conséquences sanitaires de la pollution de l’air, qui, en 2021, était responsable de 8,1 millions de décès prématurés dans le monde, selon les estimations des institutions américaines Health Effects Institute et Health Metrics and Evaluation Institute.