Des médias russes ont récemment révélé la création d’une nouvelle station pour décharger le pétrole russe en Méditerranée, située non loin de la ville de Nador, comme l’indiquent les données de suivi des navires partagées par le site Black Sea News.
Cette zone a déjà été utilisée pour le premier transfert de pétrole russe, où le supertanker “Rolin” a reçu une cargaison de pétrole brut en provenance du navire plus petit “Serendy”. Deux autres navires, “Ocean AMZ” et “Sea Fidelity”, ont également fait escale, transportant environ 730 000 barils de pétrole en provenance du port russe de Primorsk.
Selon les informations disponibles, ces transferts ont lieu en eaux internationales, où la régulation est moins stricte, permettant ainsi aux acteurs concernés d’esquiver les sanctions imposées par le Groupe des Sept (G7), qui plafonne le prix du pétrole russe à 60 dollars le baril.
L’objectif de ces opérations est d’assurer la continuité de l’approvisionnement et du transport du pétrole russe malgré les restrictions internationales. Toutefois, une analyse des données de l’Organisation Maritime Internationale (IMO) révèle qu’aucun des quatre navires impliqués dans ces transferts n’a été assuré, soulevant des inquiétudes majeures sur les risques environnementaux et économiques pour la région.
Dans le passé, l’Espagne avait pris des mesures pour interdire des opérations similaires près de la ville de Ceuta, en réponse à des pressions exercées par l’Union européenne. Ces restrictions ont poussé les navires russes à rechercher d’autres points de déchargement, y compris sur les côtes marocaines.
La mise en place de cette station de déchargement près de Nador soulève des questions concernant la régulation des activités maritimes et la protection de l’environnement, d’autant plus que ces opérations se déroulent sans couverture d’assurance et échappent à la surveillance stricte des autorités européennes.