En 2024, le Maroc a connu une hausse préoccupante des faillites d’entreprises. Un total de 15 658 cas a été recensé, ce qui représente près de 43 faillites par jour. Ce chiffre marque une augmentation de 9,9% par rapport à 2023.
Des prévisions inquiétantes pour 2025
D’après les prévisions du bureau de notation économique “Info Risk”, cette tendance négative devrait se poursuivre en 2025. On s’attend à ce que les faillites atteignent 17 530, soit une hausse de 12% par rapport à l’année précédente.
Fluctuation des faillites au cours de l’année 2024
Le premier trimestre de l’année écoulée a enregistré le plus grand nombre de faillites, avec une augmentation de 20% par rapport à 2023. Cependant, une certaine stabilisation a été observée par la suite :
- Le deuxième trimestre a connu une baisse de 12%.
- Le troisième trimestre a montré une diminution de 1%.
- Enfin, le quatrième trimestre a enregistré une reprise avec une augmentation de 6% par rapport à l’année précédente.
L’impact de la crise sanitaire sur les faillites d’entreprises
La crise liée à la Covid-19 a laissé des séquelles durables. En 2020, 6 655 entreprises ont fait faillite. Ce chiffre a augmenté de manière significative en 2021, atteignant 10 556, puis 14 245 en 2023. En 2024, le nombre total de faillites a grimpé à 15 658.
Les causes majeures des faillites : Retards de paiement et gestion financière
La principale cause de ces faillites est le retard dans le règlement des créances. Cela met en péril la liquidité des entreprises, les obligeant à fermer leurs portes. Paradoxalement, bien que la demande pour leurs services ait augmenté, les délais de paiement se sont allongés. En conséquence, de nombreuses entreprises sont contraintes d’offrir des périodes de paiement prolongées, ce qui impacte gravement leur stabilité financière.
Les petites entreprises les plus touchées par les retards de paiement
Le rapport souligne que 40% des faillites des petites entreprises sont causées par des retards dans les paiements. Les très petites entreprises, particulièrement vulnérables, représentent 99,3% des faillites. Les petites et moyennes entreprises suivent avec 0,6%, tandis que les grandes entreprises ne comptent que pour 0,1% des cas.
Le rôle de la gouvernance des entreprises dans leur pérennité
Bien que les retards de paiement soient la principale cause de la fermeture des entreprises, la gestion interne et la gouvernance jouent également un rôle essentiel dans leur survie. Un manque d’organisation et de stratégie de gestion financière peut accélérer la faillite, même dans des entreprises avec une demande stable.