Le taux de chômage au Maroc a atteint 21,3% en 2024, selon les dernières données du recensement général de la population et de l’habitat, présentées par Chakib Benmoussa. Cette augmentation dépasse les prévisions précédentes, où le taux de chômage était estimé à 13,6% .
Une hausse “naturelle” selon Benmoussa
Benmoussa a expliqué que cette augmentation est considérée comme “naturelle”, due à la différence méthodologique entre les recensements généraux et les enquêtes périodiques. Selon lui, les écarts dans les résultats sont attribuables à plusieurs facteurs, notamment la méthodologie utilisée pour recueillir les données.
Différences méthodologiques entre recensement et enquêtes périodiques
Le recensement général repose sur les déclarations personnelles des individus, tandis que les enquêtes périodiques se basent sur une comparaison des données provenant de diverses sources pour en assurer l’exactitude. Une autre différence importante réside dans la durée pendant laquelle un individu est considéré comme chômeur : dans les enquêtes périodiques, cette période est plus longue que dans le cadre du recensement.
Le chômage au Maroc : Une analyse par genre et région
Le chômage chez les femmes et les hommes
Les données révèlent également des différences notables entre les sexes. Le taux de chômage chez les femmes a atteint 25,9%, en baisse par rapport à 29,6% en 2014. En revanche, le taux de chômage des hommes a connu une hausse, passant de 12,4% à 20,1% sur la même période.
Le chômage par région
Le taux de chômage varie également selon les régions du Maroc. La région de Guelmim-Oued Noun a enregistré le taux le plus élevé, à 31,5%, suivie par la région de l’Oriental à 30,4%. La région de Béni Mellal-Khénifra affiche un taux de 26,8%. À l’inverse, la région de Dakhla-Oued Eddahab présente le taux le plus bas, à 10,6%, suivie par la région de Casablanca-Settat avec 18,8%.
Selon la méthodologie du recensement, un “actif occupé” est une personne qui exerce une activité professionnelle, même pour quelques heures par semaine, comme les emplois saisonniers, tels que la récolte de fruits ou le travail dans le secteur touristique. Il est également important de noter que les aides familiales non rémunérées, comme les enfants participant aux activités familiales (exemple : aider dans un commerce familial), sont également comptabilisés parmi les actifs occupés.
Une méthodologie rigoureuse pour une vision claire du marché de l’emploi
Benmoussa continue d’utiliser ces méthodologies rigoureuses pour offrir une vue d’ensemble complète de l’état du marché du travail au Maroc, en mettant l’accent sur la précision et la transparence des données collectées. Cela permet de mieux comprendre les dynamiques du marché de l’emploi et d’adopter des politiques adaptées aux besoins du pays.