Autrefois produit de base des foyers marocains, l’huile d’olive devient aujourd’hui un luxe pour de nombreux ménages. En 2024, son prix atteint des niveaux record, oscillant entre 110 et 120 dirhams le litre, contre moins de 50 dirhams il y a cinq ans. Cette hausse spectaculaire s’explique par plusieurs facteurs : sécheresse persistante, coûts de production croissants et augmentation de la demande.
Malgré les efforts du gouvernement, notamment à travers le « Plan Maroc Vert » visant à soutenir la culture de l’olivier, les rendements restent insuffisants dans certaines régions, comme l’explique Bouazza Kherrati, président de la Fédération marocaine des droits du consommateur. Cette situation complique l’accès à un produit central dans la cuisine marocaine, connu pour ses bienfaits et apprécié depuis des siècles. Les mesures actuelles seront-elles suffisantes pour inverser cette tendance ? La question reste en suspens, tandis que l’huile d’olive s’éloigne progressivement des tables des familles les plus modestes.