Le Maroc traverse une crise céréalière majeure suite à une sécheresse exceptionnelle qui a gravement affecté sa production nationale de blé et d’orge. La production totale de blé pour 2024 s’élève à seulement 2,47 millions de tonnes, en baisse de plus de 40 % par rapport à 2023, tandis que celle d’orge chute de 51,9 %, atteignant 0,65 million de tonnes. Cette situation a poussé le gouvernement à soutenir les importations de blé par des subventions, visant à stabiliser les prix alimentaires et à contenir l’inflation.
Pour répondre à une demande intérieure croissante estimée à 10,1 millions de tonnes, les importations de blé marocaines atteindront un record de 7,5 millions de tonnes pour la saison 2024/25, soit une augmentation de plus de 20 %. La Russie, avec ses exportations en forte hausse, devrait dépasser la France en tant que principal fournisseur, marquant un tournant dans les flux commerciaux traditionnels. Quant à l’orge, les importations devraient diminuer à 1,2 million de tonnes en raison d’une demande réduite.
Le Maroc, confronté à une baisse des superficies cultivées et à une sécheresse persistante, s’oriente de plus en plus vers les marchés de la mer Noire, incluant la Russie, l’Ukraine et d’autres pays d’Europe de l’Est, pour combler ses besoins croissants en céréales.