L’Office national des chemins de fer marocains (ONCF) et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont récemment annoncé la signature d’une convention de partenariat destinée à renforcer la stratégie de résilience et d’adaptation climatique du réseau ferroviaire marocain. Cette initiative marque une étape significative dans leur coopération de longue date, visant à améliorer les infrastructures de transport du pays tout en faisant face aux défis croissants liés aux changements climatiques.
Selon un communiqué commun, cette collaboration vise à aider l’ONCF à anticiper les risques climatiques, à développer des solutions d’adaptation pour les infrastructures et à accroître la résilience du réseau face aux conditions météorologiques extrêmes.
Le projet se concentrera initialement sur l’évaluation des risques climatiques affectant le réseau ferroviaire marocain, en tenant compte de divers phénomènes météorologiques tels que les températures extrêmes, les pluies torrentielles, les vents violents et l’érosion. Par la suite, des solutions adaptées seront élaborées pour les zones et infrastructures les plus vulnérables, afin de minimiser les risques potentiels.
Une stratégie à long terme sera également mise en place pour renforcer la résilience du réseau, ce qui contribuera à réduire les coûts futurs associés aux dommages causés par le climat et aux interruptions de service, tout en garantissant la durabilité du réseau ferroviaire marocain.
Le soutien technique s’appuiera sur des méthodes d’évaluation des risques climatiques reconnues, incluant une classification des infrastructures selon leur degré de vulnérabilité et la proposition de solutions appropriées pour améliorer leur résilience.
Ce partenariat s’étendra sur une période de 24 mois, au cours de laquelle des cartes détaillées, des analyses des points de vulnérabilité et des recommandations techniques seront fournies.
Dans ce contexte, Ioannis Tsakiris, vice-président du Fonds européen d’investissement, a souligné que cette collaboration témoigne de l’engagement de l’institution à soutenir le Maroc dans sa transition énergétique et l’adaptation de ses infrastructures aux changements climatiques. Il a également mentionné que le secteur ferroviaire, qui émet jusqu’à 80 % de CO2 en moins par rapport au transport routier, joue un rôle crucial dans la réalisation des objectifs climatiques du Maroc.
Mohamed Rabii Khlaï, directeur général de l’ONCF, a affirmé que ce partenariat s’inscrit dans la volonté de l’Office de poursuivre sa stratégie d’adaptation, visant à établir des infrastructures performantes et résilientes, consolidant ainsi le rôle du chemin de fer comme pilier essentiel de la mobilité durable.