La Composante Nationale des Étudiants en Médecine, Pharmacie et Médecine Dentaire a annoncé la poursuite de la grève des examens, accompagnée d’une mobilisation nationale prévue pour ce samedi, sous le slogan « Jeunes du Maroc et leurs cadres pour une meilleure situation en matière de droits et de santé ».
Dans un communiqué, l’organisation a dénoncé les « agressions morales et physiques » subies par les étudiants, les médecins et leurs familles. Elle a déclaré : « Les événements de cette semaine ont laissé une cicatrice profonde dans notre pays, qui marquera à jamais cette génération. » L’organisation a réaffirmé l’innocence de tous les mis en cause, qualifiant les accusations portées à leur encontre de « sans fondement », et a exprimé sa confiance en la justice pour leur rendre justice et mettre fin à l’injustice dont ils sont victimes.
L’organisme étudiant a souligné que « la programmation unilatérale des examens constitue une nouvelle tentative de faire échouer la médiation actuelle avec l’Institution du Médiateur du Royaume, que nous défendons. Son sort sera identique à celui des précédentes sessions. » Elle a appelé les « sages de la nation » à intervenir d’urgence pour résoudre cette crise persistante, afin de permettre aux étudiants de retrouver leurs bancs de classe et leurs stages, et de préserver le peu qui reste de la formation médicale.
La Composante Nationale des Étudiants en Médecine, Pharmacie et Médecine Dentaire a également exprimé son « chagrin et son inquiétude » face aux événements tragiques survenus à Rabat lors de la « nuit noire » de mercredi, marquée par une intervention policière violente et des actes de répression physique à l’encontre des étudiants en médecine lors de leur sit-in pacifique près de la faculté fermée. Cette intervention a provoqué de nombreuses blessures et des évanouissements parmi les étudiants et leurs proches.
L’organisation a indiqué que « la répression contre les étudiants en médecine s’est poursuivie dans d’autres facultés, avec la dispersion de leurs sit-in pacifiques à Tanger, Casablanca et Marrakech jeudi et vendredi, ainsi qu’à Agadir lundi. Les manifestations pacifiques à Guelmim et Fès ont également été interdites. » Elle a ajouté que cela prouve que « notre voix dérange et que nos revendications sont jugées inacceptables, tandis que la réponse du gouvernement est une répression accrue et une atteinte à la dignité des médecins de demain. »
La Composante a souligné que « les poursuites judiciaires et les accusations dont un grand nombre d’étudiants et de médecins internes ont souffert représentent un tournant dangereux dans l’histoire des luttes étudiantes pacifiques, surtout en cette période de crise prolongée. »
