Le retrait des États-Unis du Niger représente un changement majeur dans les relations entre les deux pays, qui étaient au cœur de la stratégie de Washington dans la région sahélo-saharienne, notamment dans le contexte de la lutte contre le « terrorisme ». Le Niger était considéré comme un centre des efforts américains pour lutter contre les groupes armés dans la région, où Washington a établi des bases militaires telles que la base aérienne d’Agadez, dans laquelle il a investi des centaines de millions de dollars.
Les relations entre les États-Unis et le Niger remontent à 1960 et étaient initialement axées sur l’aide humanitaire. Mais après les événements du 11 septembre 2001, l’attention américaine s’est davantage portée sur la « guerre contre le terrorisme », ce qui a incité Washington à renforcer sa présence militaire au Niger. L’accord militaire de 2012 entre les deux pays a donné aux forces américaines la liberté d’opérer au Niger sans surveillance significative de la part des autorités locales.
Avec le coup d’État militaire de juillet 2023, la politique du régime au pouvoir a changé, exigeant le départ des forces étrangères dans le cadre du renforcement de la souveraineté nationale, ce qui a conduit les États-Unis à retirer complètement leurs forces d’ici septembre 2024.
Le retrait américain intervient à un moment de tensions croissantes entre la junte militaire au pouvoir au Niger et les pays occidentaux, notamment la France, qui disposait également d’une importante présence militaire dans le pays.
