Malgré les appels croissants des mouvements civiques et environnementaux en faveur des énergies propres, telles que les voitures électriques et hybrides rechargeables, les consommateurs marocains demeurent hésitants à adopter ces véhicules. Selon les données publiées par l’Association des Importateurs de Voitures au Maroc, le marché automobile national reste largement dominé par les moteurs traditionnels, comme le diesel et l’essence.
Le rapport annuel de l’association révèle que la part des voitures électriques, qu’elles soient entièrement électriques ou hybrides rechargeables, reste marginale par rapport aux chiffres mondiaux, bien qu’une hausse de 50 % ait été enregistrée, portant leur part à 0,6 % du marché. Cette progression est encore modeste comparée aux taux de vente beaucoup plus élevés observés en Europe.
En 2023, le nombre de marques proposant des voitures électriques au Maroc est passé de 18 à 24, et les modèles disponibles ont augmenté de 71 à 82, montrant un intérêt croissant des constructeurs. Cependant, le coût élevé des voitures électriques et le manque d’infrastructures de recharge publiques demeurent des obstacles majeurs.
Mustapha Lebraq, analyste économique, souligne que les principaux défis incluent le coût élevé des véhicules électriques, l’insuffisance des infrastructures de recharge, et les préoccupations relatives à leur entretien. Il estime que le marché marocain pourrait voir une augmentation progressive des ventes de voitures électriques, à mesure que les infrastructures se développeront et que l’intérêt mondial pour les technologies propres se renforcera.
