En Tunisie, la propagation de la rage connaît une grave crise après que 9 personnes sont mortes depuis le début de l’année, soit le plus grand nombre de décès enregistré depuis 1992. Mohib Al-Kanani, 19 ans, faisait partie des victimes, après avoir contracté la rage. la maladie après avoir griffé un chat infecté il y a cinq mois. Le gouvernement a qualifié la situation épidémiologique de la rage de « dangereuse » et a intensifié ses efforts pour la combattre en proposant de nouvelles lois pour réglementer la possession d’animaux dangereux et de chiens errants.
Les chiens errants représentent un dilemme majeur dans la crise, car il n’existe actuellement aucun plan officiel pour les vacciner. On estime qu’il y a plus d’un million de chiens en Tunisie, dont beaucoup errent dans les rues et présentent un risque pour la santé publique. Face à l’escalade des cas d’infection, les municipalités ont eu recours à des campagnes de tirs isolés contre les chiens errants, ce qui a suscité une large controverse sur l’efficacité de cette méthode dans le contrôle de la maladie.
Militants et experts appellent à vacciner et à stériliser les chiens au lieu de les chasser, l’Organisation mondiale de la santé confirmant que la vaccination des chiens est la méthode la plus efficace pour prévenir la rage. Tandis que d’autres soulignent la nécessité de durcir les sanctions contre les propriétaires d’animaux qui les abandonnent ou ne les nourrissent pas. Malgré les efforts de sensibilisation du gouvernement et les campagnes de vaccination, la situation en Tunisie reste complexe et les appels à des solutions plus globales et plus efficaces se poursuivent.