Le ministère turc des Affaires étrangères a condamné les déclarations du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, concernant la construction d’une synagogue dans la mosquée Al-Aqsa, les qualifiant de « nouvel exemple très dangereux » des efforts d’Israël pour changer le statut et identité de Jérusalem et de ses lieux saints. Dans un communiqué publié mardi, le ministère a confirmé que ces déclarations ont suscité « la colère du monde islamique et l’inquiétude de tous ceux qui sont sains d’esprit », notant que les provocations visant la mosquée Al-Aqsa heurtent les sentiments des musulmans et provoquent des tensions.
Le communiqué souligne que les attaques en cours lancées par le gouvernement israélien contre le peuple palestinien mettent en danger la stabilité régionale et mondiale. Le ministère a appelé la communauté internationale à prendre des mesures pour mettre fin à l’agression israélienne et assurer la protection du peuple palestinien. Ben Gvir avait déclaré à la radio militaire israélienne : « La politique (du gouvernement) autorise la prière sur le mont du Temple (mosquée Al-Aqsa). Il y a une loi d’égalité entre juifs et musulmans, et j’y construirais une synagogue. » C’est la première fois que Ben Gvir, chef du parti d’extrême droite « Pouvoir juif », évoque la création d’une synagogue à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa, après avoir appelé à plusieurs reprises ces derniers mois pour que les Juifs soient autorisés à prier. à la mosquée.
Les déclarations de Ben Gvir ont coïncidé avec l’escalade des incursions des colons à Al-Aqsa, sous la protection de la police israélienne. Depuis son entrée en fonction en décembre 2022, Ben Ghafir a pris d’assaut Al-Aqsa à plusieurs reprises, malgré les critiques islamiques, arabes et internationales.
Dans le même contexte, le ministère jordanien des Affaires étrangères a condamné, mardi soir, la décision du ministre israélien du Patrimoine, Amihai Eliyahu, d’allouer des sommes d’argent pour soutenir les incursions de colons dans la mosquée Al-Aqsa. Le ministère a averti que cette décision laisse présager une explosion de la situation en Cisjordanie occupée. Le ministère a exprimé « la condamnation et le rejet absolu du Royaume » de cette mesure, la décrivant comme reflétant la politique israélienne systématique visant à modifier le statut historique et juridique de Jérusalem et de ses lieux saints et à imposer une division temporelle et spatiale.
