Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable rappelle que l’importation des déchets non dangereux au Maroc est strictement encadrée par les dispositions de la Convention de Bâle, ratifiée par le Royaume et publiée au Bulletin Officiel en 2001. La réglementation nationale, notamment la loi n°28-00 et ses textes d’application, ainsi que le décret n°587-17-2, régissent également ce processus, imposant des conditions rigoureuses pour l’importation, l’exportation et le transport de ces déchets.
Face aux informations erronées diffusées dans les médias et sur les réseaux sociaux concernant les déchets importés, le ministère tient à éclaircir la situation. Il précise que le commerce international des déchets non dangereux, tels que les plastiques, les ferrailles et les pneus usagés, est devenu un secteur concurrentiel, soutenu par le développement des économies verte et circulaire. Ces matières premières sont recyclées et valorisées au Maroc dans divers secteurs industriels et énergétiques, contribuant à la fabrication de produits tels que les canalisations d’assainissement, les boîtes en plastique, et bien plus encore.
Depuis 2016, 416 autorisations ont été délivrées à des entreprises marocaines pour l’importation de déchets non dangereux destinés à la valorisation énergétique ou industrielle. Ces importations proviennent principalement de pays européens dotés de systèmes avancés de tri et de traitement des déchets, garantissant ainsi un impact minimal sur l’environnement et la santé publique. Le Maroc se positionne également comme l’un des pays ayant un faible taux d’importation de déchets non dangereux, en comparaison avec d’autres nations au même niveau économique.
Le processus d’octroi des autorisations est soumis à des procédures administratives strictes, exigeant des documents détaillés sur les analyses physiques et chimiques des déchets, ainsi que l’avis des ministères concernés. Ces autorisations ne sont accordées qu’après vérification de la nécessité des industries nationales pour ces matières premières.
Sur le plan économique, l’importation, le recyclage et la valorisation des déchets non dangereux s’inscrivent dans une stratégie visant à renforcer l’économie verte et circulaire du Maroc. Ce secteur offre un fort potentiel de création de valeur ajoutée, en améliorant la balance commerciale et en générant des milliers d’emplois directs et indirects. D’ici 2030, ce secteur pourrait créer au moins 60 000 emplois, dont plus de 9 500 dans les industries sidérurgiques.
De plus, la valorisation des déchets, notamment des pneus usagés, contribue à réduire la facture énergétique du pays en diminuant la dépendance aux carburants fossiles, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Ce processus soutient également la préservation de la qualité de l’air et favorise la création de plus de 300 emplois dans les cimenteries qui valorisent énergétiquement ces déchets.
Ainsi, l’importation des déchets non dangereux s’inscrit pleinement dans la transition vers une économie durable et respectueuse de l’environnement, tout en offrant des opportunités de développement économique pour le Maroc.





