Le groupe « Soutien à l’islam et aux musulmans », lié à Al-Qaïda, a revendiqué la responsabilité d’un horrible attentat survenu dans le centre du Burkina Faso, tuant jusqu’à 200 personnes et en blessant au moins 140 autres. L’attaque s’est produite samedi dans la région de Barsalogo, au nord de Kaya, une zone considérée comme vitale pour la présence de la dernière force permanente protégeant la capitale, Ouagadougou.
Les combattants ont ouvert le feu sur un groupe d’individus qui creusaient des tranchées pour protéger les sites de sécurité, entraînant la perte de plusieurs militaires et les assaillants s’emparant d’armes et d’une ambulance militaire.
L’attaque aurait été d’une violence sans précédent, les tranchées creusées par les victimes se transformant en fosses communes. L’hôpital local a fait appel à des renforts médicaux de la ville de Kaya pour soigner les blessés.
Ces développements surviennent à la lumière de la détérioration de la situation sécuritaire au Burkina Faso, les forces gouvernementales ayant perdu le contrôle de la moitié du territoire du pays au profit de groupes armés liés à Al-Qaïda. Le gouvernement, qui a rompu ses relations avec les pays occidentaux comme la France, a récemment eu recours à des combattants mercenaires russes pour l’aider à faire face à ces attaques, mais les attaques armées se rapprochent de plus en plus de la capitale.
Cette détérioration de la situation a entraîné un mécontentement au sein de l’armée, entraînant des tentatives de coup d’État répétées contre les chefs militaires arrivés au pouvoir lors du coup d’État de 2022.
