Remaniement ministériel :
- Détails : Le président tunisien Kais Saied a annoncé un vaste remaniement ministériel comprenant 19 ministres, dont la nomination de Khaled Al-Suhili au poste de ministre de la Défense et de Mohamed Ali Al-Nafti au poste de ministre des Affaires étrangères.
- Changements majeurs : le Premier ministre Ahmed Al-Hashani a été démis de ses fonctions et remplacé par Kamal Al-Madouri, ministre des Affaires sociales. Les ministres des Finances, de la Justice et de l’Intérieur ont également conservé leur poste.
Conditions politiques et économiques :
- Crise financière : Le remaniement ministériel intervient à la lumière d’une crise financière qui s’aggrave en Tunisie, qui comprend de fréquentes coupures d’eau et d’électricité et des pénuries de certains biens et médicaments.
- Élections présidentielles : Saied cherche à remporter un second mandat lors des élections présidentielles prévues le 6 octobre. Il a décrit sa candidature comme une « guerre de libération » et une « guerre d’autodétermination » pour établir une « nouvelle république ».
Critiques et accusations :
- Suppression de la dissidence : les partis d’opposition et les groupes de défense des droits humains ont accusé les autorités tunisiennes de recourir aux restrictions et à l’intimidation pour exclure les candidats de la course électorale. Selon Human Rights Watch, au moins 8 candidats potentiels ont été jugés ou emprisonnés.
- Exemples de répression de l’opposition : l’opposant Abeer Moussa, condamné à deux ans de prison après avoir critiqué la Haute Commission électorale indépendante. Outre Issam Al-Shabi et Ghazi Al-Shawshi, qui ont été emprisonnés pour complot contre la sécurité de l’État.
- Candidats approuvés : La Commission électorale n’a accepté que deux candidats contre Saeed, à savoir Zuhair Al-Maghzawi et Al-Ayashi Zamal. Entre-temps, les dossiers de candidature de 14 personnes ont été rejetés parce qu’ils n’avaient pas recueilli suffisamment de recommandations ou étaient accusés de fraude.
Influencer les élections :
- Déclarations de l’opposition : des critiques indiquent que les élections pourraient être formelles parce que des concurrents sérieux ne sont pas en mesure de se présenter, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’intégrité du processus électoral.
- Défis supplémentaires : Les remaniements ministériels s’inscrivent dans un contexte politique tendu en Tunisie, où le gouvernement est confronté à des défis majeurs à la lumière d’une crise économique et politique qui s’aggrave.
Conclusion : Le remaniement ministériel en Tunisie reflète les transformations politiques que connaît le pays avant les élections présidentielles, à la lumière d’une crise économique croissante et de la répression de l’opposition, qui peuvent affecter l’intégrité et la transparence du processus électoral.
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