Quatre personnes sont actuellement en garde à vue dans le cadre de l’attaque survenue samedi matin à la synagogue de La Grande-Motte, selon des informations confirmées par Valeurs actuelles. Le suspect principal, qui a été interpellé par les policiers du Raid à Nîmes après une fusillade au cours de laquelle il a été blessé, ne serait pas en danger de mort, selon une source proche du dossier.
L’attaque, perpétrée à visage découvert et enregistrée par des caméras de vidéosurveillance, a eu lieu vers 08h00 et a déclenché plusieurs départs de feu. Heureusement, l’incident n’a fait aucune victime, bien qu’un policier municipal ait été légèrement blessé par l’explosion d’une bonbonne de gaz dans un véhicule incendié.
L’assaillant qui a attaqué la synagogue Beth Yaacov à La Grande-Motte samedi matin portait un drapeau palestinien à la ceinture, avec ce qui semblait être la crosse d’une arme de poing visible sur une image authentifiée par l’AFP. Il était également vêtu d’un keffieh rouge et tenait dans chaque main une bouteille d’eau plastique remplie d’un liquide jaunâtre, selon les images de vidéosurveillance.
Au moment de l’attaque, seules cinq personnes, dont le rabbin, se trouvaient dans la synagogue. L’office du matin de shabbat, prévu pour 09h00, aurait attiré davantage de fidèles, mais l’incident est survenu plus de 30 minutes avant cette réunion.
La station balnéaire de La Grande-Motte, qui compte environ 8.500 habitants en hiver, voit sa population multipliée par dix durant la saison estivale.
Cet incident survient dans un contexte tendu, avec une recrudescence des actes antisémites en France, notamment depuis le début du conflit à Gaza en octobre 2023. Les autorités ont condamné cette montée de l’antisémitisme, et la situation est exacerbée par une crise politique interne. Le gouvernement, démissionnaire depuis six semaines, est en attente de la nomination d’un nouveau Premier ministre, une tâche que le président Macron peine à accomplir.
