L’Iran a confirmé aujourd’hui, par l’intermédiaire du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, que sa réponse attendue à Israël concernant l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, n’est pas liée aux négociations de cessez-le-feu à Gaza. Kanaani a expliqué lors d’une conférence de presse que Téhéran soutient les efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu, mais a souligné que le droit de répondre à l’attaque dont l’Iran a été victime n’a rien à voir avec ces négociations.
Kanaani a ajouté que l’Iran userait de son droit pour « punir Israël au moment opportun » sans chercher à accroître les tensions dans la région. Il a critiqué les États-Unis, les décrivant comme une partie au conflit en raison de leur soutien militaire à Israël, qualifiant leur soutien de « permettre les massacres à Gaza ».
Kanaani a souligné que certains pays occidentaux n’ont pas condamné l’assassinat de Haniyeh et ont empêché la publication d’une déclaration contre Israël au Conseil de sécurité, ce qui rend illogique et illégal les appels à la non-réponse de certains pays. Il a ajouté que l’Iran continue d’échanger des messages avec Washington par l’intermédiaire de médiateurs sur diverses questions.
Dans un contexte connexe, le président iranien Masoud Pezeshkian a souligné que répondre à l’attaque est considéré comme un droit légitime pour tous les pays et un moyen de mettre fin aux crimes et aux attaques. L’Iran a également confirmé qu’il est déterminé à défendre sa souveraineté et qu’il ne demande à personne la permission d’exercer ses droits légitimes.
Ces déclarations arrivent à un moment sensible, alors que des pays occidentaux comme les États-Unis, la France et l’Allemagne cherchent à persuader l’Iran de réduire les tensions. Mais l’Iran considère les appels à ne pas répondre aux attaques israéliennes comme manquant de logique politique et incompatibles avec les principes du droit international.