Une enquête du site français Media Part a révélé que les autorités françaises avaient dissimulé des niveaux dangereux de pollution dans la Seine peu avant le début des Jeux Olympiques. Cela s’ajoute aux déclarations de la ministre française des Sports, Emilie Odea Castera, qui a qualifié les eaux de la rivière de “brillantes” après s’y être baignée le 13 juillet.
Selon l’enquête, des documents consultés par le site montrent que la Direction départementale de la santé d’Ile-de-France était consciente de niveaux dangereux de contamination bactérienne dans le fleuve, notamment en raison des fortes pluies des 11 et 12 juillet. Malgré ces données, la ministre a participé à une baignade le 13 juillet dans la zone du « Pont des Invalides », où ses analyses ont enregistré des violations importantes des niveaux autorisés.
Le rapport indique que la contamination comprenait des bactéries entérococciques, ce qui est un indicateur de contamination par les déchets humains, ce qui présente de graves risques pour la santé. Malgré la connaissance de la pollution par la Direction, un avis positif a été rapidement émis autorisant l’équipe de France de triathlon destiné aux personnes à besoins particuliers à pratiquer dans la rivière sans mentionner la participation du Ministre.
L’enquête accuse le ministre Castera d’avoir cherché à devancer la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui a nagé dans la rivière quatre jours plus tard dans le cadre d’une campagne promotionnelle pour le projet de nettoyage de la rivière, d’un montant de 1,5 milliard de dollars. L’enquête conforte cette accusation en s’interrogeant sur les motivations du ministre pour organiser cette baignade au vu de la pollution de l’eau.
En fin de compte, l’enquête souligne que les déclarations des responsables français, dont le président Emmanuel Macron, célébrant le succès du nettoyage de la Seine et de sa transformation en un site de baignade sécurisé, contredisent la réalité documentée dans les analyses de l’eau, suggérant une manipulation de l’information à des fins politiques.
