Dans une démarche qui reflète l’impact de la pression populaire et des protestations sur le secteur financier, le Financial Times a rapporté que la banque britannique Barclays avait l’intention de se retirer du marché des obligations d’État israéliennes. Cette décision fait suite à la pression de militants opposés à l’agression israélienne en cours contre la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 10 mois.
Barclays est l’un des sept prêteurs étrangers qui aident le gouvernement israélien à vendre de la dette et a préparé des plans pour se retirer afin d’apaiser les critiques. Bien que la banque ait confirmé son rôle continu d’intermédiaire majeur pour les titres publics aux côtés d’autres banques mondiales telles que Goldman Sachs, JP Morgan Chase et Deutsche Bank, sa décision de se retirer fait suite à de nombreuses critiques.
Concernant cette décision, Yali Rotenberg, comptable général du ministère israélien des Finances, a indiqué que le ministère apprécie la déclaration de la banque confirmant son engagement envers l’État d’Israël. La Barclays Bank a également précisé qu’elle répondait à la dernière demande d’offres d’Israël pour vendre ses obligations, et qu’elle annoncerait sa décision finale la semaine prochaine.
Les protestations populaires contre la banque remontent au mois de mai dernier, lorsque la succursale de la banque située dans le quartier financier de Londres a été attaquée par des militants pro-palestiniens. À l’époque, Barclays avait souligné qu’elle n’investissait pas directement dans des sociétés qui fournissent à Israël des armes utilisées à Gaza, mais qu’elle avait été critiquée pour avoir fourni des services financiers à des sociétés de défense qui fournissent des armes et des équipements à Israël.
L’examen par Barclays de ses activités en Israël intervient à un moment où le conflit connaît des conséquences économiques et commerciales plus larges. La Colombie a annoncé en juin qu’elle suspendrait ses exportations de charbon vers Israël pour protester contre le conflit, tandis que la Turquie a déclaré qu’elle suspendrait ses échanges commerciaux avec Israël jusqu’à ce que l’aide humanitaire soit autorisée à affluer vers Gaza. Fitch a également abaissé la note de la dette d’Israël de « A » à « A » en raison des risques géopolitiques résultant de la guerre, ce qui a été suivi par Moody’s et Standard & Poor’s avec des mesures similaires.