Le site d’investigation français Media Part accuse les organisateurs des Jeux olympiques de Paris 2024 de contourner les engagements environnementaux qu’ils ont pris, en lançant des projets écologiques prétendument précieux mais en réalité inefficaces.
Détails des charges :
- Projets de boisement :
- Promesses : Le comité d’organisation olympique a promis en juin dernier que les Jeux olympiques de Paris seraient les plus respectueux du climat de l’histoire et s’est engagé à compenser 1,5 million de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone grâce à des projets tels que la reforestation et la protection des espaces naturels.
- Réalité : Les projets lancés en France incluent le reboisement de 4 zones du Val d’Oise, Assen, Les Fosges et Estombières. Ces projets visent à séquestrer 14 500 tonnes de carbone, ce qui ne représente que 1 % des émissions provoquées par les JO depuis 2018, tandis que les 99 % restants sont compensés à travers 9 projets internationaux.
- Critique scientifique :
- Sélection d’espèces d’arbres : Les scientifiques ont critiqué la sélection d’espèces d’arbres peu connues et les petites superficies de plantation d’arbres. Certains craignent que ces projets ne soient pas efficaces pour capturer le carbone en raison du changement climatique et d’autres facteurs environnementaux.
- Échec du projet : Une étude de l’association française « Canopy » a critiqué l’utilisation du boisement comme moyen de compenser les émissions, soulignant qu’il existe un grand décalage temporel entre l’émission de carbone et la période de son absorption potentielle par les arbres. L’expérience française indique également des taux d’échec élevés dans la plantation d’arbres.
- Logique économique :
- Critiques : Certains soutiennent que les projets encouragent la logique économique au détriment de la logique environnementale, en favorisant les espèces d’arbres utilisées par les entreprises forestières, comme le pin et l’épicéa, plutôt que de se concentrer sur les espèces qui apportent de réels avantages environnementaux.
- Réponses :
- Comité d’organisation : Le comité a confirmé que les projets répondent aux normes de compensation carbone précisées par l’Agence française de transition écologique et qu’ils feront l’objet d’une évaluation périodique.
- Agence Nationale des Forêts : a défendu ses projets en affirmant que l’utilisation de certaines espèces d’arbres s’est avérée efficace pour protéger la biodiversité.
poup