La situation en Libye est témoin d’une dangereuse escalade des tensions militaires, car il semble que les parties belligérantes pourraient revenir au conflit armé après environ trois ans de calme relatif. Les mouvements des forces de Khalifa Haftar dans le sud-ouest du pays ont incité les Nations Unies à appeler à mettre un terme à l’escalade militaire et à éviter toute mesure susceptible de menacer la fragile stabilité de la Libye.
Les récents mouvements des forces de Haftar, dirigées par son fils Saddam Haftar, se sont concentrés sur la sécurisation des frontières sud du pays, mais certains analystes estiment que le véritable objectif est de contrôler la ville frontalière de Ghadamès, une zone stratégique qui abrite un aéroport international et un port terrestre reliant la Libye à l’Algérie. Ces mesures suscitent des inquiétudes au sein du gouvernement d’unité nationale de Tripoli, qui a placé ses forces en état d’alerte en prévision d’une éventuelle attaque.
Les mouvements de Haftar pourraient saper l’accord de cessez-le-feu signé en 2020 et ramener la Libye dans le cercle du conflit armé, menaçant les efforts d’unification de l’establishment militaire et entravant le processus politique que les Nations Unies cherchent à renforcer.
L’escalade des tensions reflète les ambitions de longue date des forces de Haftar d’étendre leur contrôle sur des zones stratégiques, notamment dans le sud de la Libye, ce qui pourrait avoir de graves répercussions sur la stabilité du pays et de la région environnante. La situation actuelle expose la Libye au risque de retourner dans un conflit de longue durée, qui nécessite une intervention internationale plus importante pour éviter une nouvelle catastrophe dans le pays.
