Cet article traite d’une nouvelle découverte réalisée par des scientifiques de l’Université technique de Munich qui résout le problème de la dégradation rapide de l’ARN et des protéines dans l’environnement aquatique, qui aurait été répandu sur Terre il y a environ 4 milliards d’années. Cette découverte pourrait contribuer à comprendre comment la première vie est apparue sur Terre.
Problème d’hydrolyse
Au début de l’histoire de la Terre, les solutions aqueuses contenaient des composés organiques qui auraient contribué à former les premiers éléments constitutifs de la vie, tels que l’ARN et les protéines. Cependant, ces molécules étaient fragiles et sensibles à l’hydrolyse, ce qui rendait difficile la survie et le développement de ces éléments constitutifs.
Solution innovante
L’équipe de recherche a développé des modèles artificiels pouvant contenir des molécules qui imitent les éléments constitutifs de l’ARN. Ces modèles stabilisent ces molécules et les protègent de l’hydrolyse. La chercheuse principale Christine Krepisch explique qu’accepter l’hydrolyse comme un fait à l’origine de la vie leur a permis de se concentrer sur des mécanismes qui contribueraient à ralentir ou à prévenir cette dégradation.
L’effet de la découverte
Cette solution constitue une étape importante vers la compréhension de la façon dont les premiers brins d’ARN se forment et se répliquent, un processus fondamental dans l’évolution de la vie. Les modèles artificiels développés par l’équipe aident à produire et à stabiliser les éléments constitutifs fragiles de la vie, permettant ainsi des séquences d’ARN plus longues et plus stables, essentielles au processus de transcription et de codage qui constitue le fondement de la reproduction et du système vivant.
Effet sur les cellules primaires
L’étude suggère que le premier ARN pourrait avoir influencé les propriétés des protocellules, entraînant ainsi un avantage adaptatif. Les cellules qui hébergeaient certains types d’ARN pouvaient avoir vécu plus longtemps, ce qui leur donnait un avantage compétitif pour survivre et prospérer aux dépens des autres cellules.
Cette découverte permet de mieux comprendre comment surmonter les défis chimiques auxquels a fait face l’émergence de la vie sur Terre et ouvre de nouveaux horizons pour comprendre les processus qui ont conduit à l’émergence des premiers systèmes vivants.
