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“Un champion des pauvres” à la tête du gouvernement de transition au Bangladesh

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Nomination de Muhammad Yunus

La présidence bangladaise a annoncé mercredi que le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus dirigerait un gouvernement de transition après la dissolution du Parlement et la fuite à l’étranger de la Première ministre Sheikh Hasina. Cette décision intervient à l’issue d’une rencontre entre le président de la République, Mohamed Shihab El-Din, des officiers supérieurs de l’armée et des dirigeants du mouvement « Étudiants contre les discriminations », organisateur des manifestations début juillet.

Déclarations de Muhammad Yunus

Yunus a déclaré dans une interview au Financial Times qu’il était nécessaire de restaurer rapidement la confiance dans le gouvernement. Il a souligné la nécessité d’apaiser la situation et d’élaborer une feuille de route pour la tenue de nouvelles élections et la préparation d’un nouveau leadership. Il a ajouté qu’il discuterait avec les parties concernées de la manière de travailler ensemble pour construire le Bangladesh.

Yunus, âgé de 84 ans et célèbre pour ses efforts visant à améliorer les conditions des pauvres grâce à sa banque de microfinance, a confirmé qu’il ne briguerait pas de mandat après la période de transition.

Détails de la réunion et formation du gouvernement

Nahid Islam, leader des Étudiants contre la discrimination, a qualifié les discussions lors de la réunion de « fructueuses ». Il a expliqué que les étudiants ont soumis une première liste de 10 à 15 noms de candidats pour le gouvernement de transition, espérant que sa formation soit achevée dans les 24 heures.

Démission de Cheikh Hasina

Cheikh Hasina, 76 ans, a présenté sa démission lundi et s’est enfuie en Inde. Le Président a annoncé la dissolution du Parlement à la demande des dirigeants des manifestations étudiantes et du Parti nationaliste du Bangladesh, qui exige des élections dans un délai de trois mois.

La situation sécuritaire et les répercussions de la démission

Le principal syndicat de police du Bangladesh a demandé pardon pour le recours à la force par la police et a annoncé une grève jusqu’à ce que la sécurité de ses membres soit assurée. Le président a limogé le chef de la police nationale et l’armée a remanié les officiers supérieurs proches d’Hasina. Il y a eu une liesse dans le pays après la démission d’Hasina, des foules ont pris d’assaut sa résidence officielle après sa fuite et la fin de ses 15 ans de règne.

La vie revient à la normale

La situation revient progressivement à la normale au Bangladesh. Les écoles et universités ont rouvert leurs portes après avoir été fermées depuis la mi-juillet en raison des manifestations, et les transports sont revenus à la normale. Les principales usines de confection du pays, fermées depuis plusieurs jours, ont également commencé à ouvrir leurs portes mercredi.

poup

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