Israël est actuellement confronté à une pénurie de certains modèles de voitures populaires, en raison de l’interdiction imposée par la Turquie sur leurs exportations vers Israël. Selon Yedioth Ahronoth, les voitures concernées incluent des modèles tels que la Toyota Corolla, produite en Turquie. L’embargo turc, qui a débuté en mai dernier, répondait à « l’aggravation de la tragédie humanitaire » dans la bande de Gaza, qui a incité le président turc Recep Tayyip Erdogan à prendre cette mesure.
Effet de l’interdiction
La Turquie était l’un des plus grands fournisseurs de véhicules d’Israël et l’une des plus grandes sources de véhicules en dehors de la région de l’Extrême-Orient. L’interdiction turque a grandement affecté la disponibilité des véhicules sur le marché israélien, et cet effet devrait se poursuivre pendant des années, les importateurs excluant le retour des voitures turques sur le marché dans un avenir proche.
Raisons de l’impact de l’interdiction
Les constructeurs automobiles bénéficient de la production en Turquie grâce à des subventions généreuses, à sa situation stratégique entre l’Europe et l’Asie et à ses faibles coûts de production. Cependant, à la lumière de l’interdiction, les importateurs et les concessionnaires en Israël devront rechercher des marchés alternatifs pour acheter des voitures, ce qui nécessitera des investissements supplémentaires pour s’adapter aux exigences légales israéliennes et des coûts de transport accrus, car le voyage maritime depuis la Turquie ne prenait auparavant que 4 jours.
Alternatives disponibles
En l’absence de mesures visant à faire pression sur la Turquie pour qu’elle lève l’interdiction, la part des voitures chinoises sur le marché israélien va probablement augmenter, les importateurs cherchant à combler le déficit en reconstituant leurs stocks en provenance de Chine. Cependant, des défis pourraient survenir à l’avenir, car les entreprises chinoises envisagent d’augmenter la production de véhicules en Turquie pour les marchés européens, ce qui pourrait entraîner une réduction de la production en Chine.
Commerce entre la Turquie et Israël
En 2023, Israël se classait au 13e rang des exportations turques, les exportations turques vers ce pays s’élevant à 5,42 milliards de dollars. En revanche, Israël a exporté pour 1,5 milliard de dollars de marchandises vers la Turquie, contre 2,5 milliards de dollars en 2022, selon le Bureau central israélien des statistiques.
Répercussions économiques
Ces évolutions reflètent les impacts plus larges des conflits régionaux sur le commerce international et mettent en évidence les défis auxquels est confronté le secteur automobile mondial à la lumière des tensions géopolitiques.





