La présentation par le président tunisien Kais Saied de sa candidature aux prochaines élections présidentielles et ses réponses aux critiques mettent en évidence la disparité de la scène politique tunisienne. Voici un résumé des derniers développements :
Dépôt du dossier de candidature :
- Candidature à la présidence : Le Président Kais Saied a déposé aujourd’hui son dossier de candidature à l’élection présidentielle prévue le 6 octobre prochain. Il a déclaré avoir recueilli plus de 240 000 recommandations de bénévoles, dépassant les conditions requises, qui comprennent la collecte de 10 recommandations de membres de l’Assemblée des représentants du peuple, ou 40 recommandations de chefs de conseils locaux, ou 10 000 recommandations dans 10 circonscriptions électorales.
- Commentaire sur les élections : Saied a décrit les prochaines élections comme une « guerre de libération, d’autodétermination et de révolution », mettant l’accent sur l’indépendance nationale et n’acceptant aucune ingérence étrangère dans les choix du peuple tunisien.
Réponse aux critiques :
- Restrictions imposées aux opposants : Saeed a répondu aux critiques concernant les restrictions imposées aux candidats, affirmant qu’il n’avait imposé de restrictions à personne et que la loi s’appliquait de la même manière à tout le monde. Il a ajouté qu’il ne s’est pas immiscé dans le système judiciaire et qu’il cherchait à obtenir une liberté totale dans le cadre de la loi.
- Traiter avec les professionnels des médias : Concernant le décret 54 visant à lutter contre les « fausses nouvelles », Saeed a déclaré qu’il ne souhaitait pas restreindre les libertés mais dans le cadre de la loi, et a nié l’ingérence du gouvernement dans le système judiciaire.
Élections et opposition :
- Boycott de l’opposition : le Front du salut national, la plus grande coalition d’opposition, a annoncé qu’il ne participerait pas aux élections en raison de « l’absence de conditions de concurrence », alors que les autorités estiment que les élections remplissent les conditions d’intégrité et de transparence.
- Candidature d’Abeer Moussi : Abeer Moussi, chef du Parti Constitutionnel Libre, a déposé sa candidature aux élections et fait face à de graves accusations liées à “une agression visant à altérer l’organisme de l’Etat”.
- Opposants en prison : Certaines personnalités de l’opposition, telles qu’Issam Chebbi et Ghazi Chaouachi, ont été arrêtées pour des accusations liées à un complot contre la sécurité de l’État, ce qui a affecté leur capacité à se présenter. Certaines personnes ont également été condamnées à la prison pour avoir obtenu des recommandations en échange d’argent.
Développements politiques :
- Mesures extraordinaires : Depuis le 25 juillet 2021, Saied a pris des mesures exceptionnelles, notamment la dissolution du Conseil judiciaire et de la Chambre des représentants, l’adoption de lois par arrêté présidentiel, l’approbation d’une nouvelle constitution par référendum populaire et la tenue d’élections législatives anticipées. Ces mesures sont considérées comme l’objet d’une large controverse, car certaines forces les considèrent comme un « coup d’État contre la constitution de la révolution », tandis que d’autres y voient une « correction du cours de la révolution ».
Recommandations :
- Suivre les développements : Il est important de suivre les développements politiques en Tunisie pour comprendre le contexte plus large des élections et des décisions politiques.
- Analyse de la situation : évaluer l’impact des mesures exceptionnelles sur le processus électoral et la participation de l’opposition aux élections.
Ces évolutions montrent la poursuite du conflit politique en Tunisie et son impact sur le processus électoral et sur la scène politique générale.
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