Le rapport du Wall Street Journal souligne les grandes difficultés auxquelles sont confrontés les réservistes de l’armée israélienne en raison du conflit en cours dans la bande de Gaza, qui dure maintenant depuis environ 10 mois.
Le reportage commence par un entretien avec Adi Hazan, un réserviste, qui décrit comment sa vie est passée de la normale au chaos à cause de la guerre. Après s’être enrôlé dans le service militaire de réserve à la suite d’une attaque du Hamas en octobre 2023, Hazan se retrouve endetté et à peine capable de maintenir son entreprise de construction. Alors que sa période de service s’allonge et que la situation s’aggrave, sa famille souffre d’un manque de soutien financier, recourant aux dons d’amis et d’associations caritatives.
Le rapport relaie également la plainte d’un autre réserviste, Assaf Mor, qui se sentait dépassé par son équilibre entre le service militaire et la gestion de sa carrière médicale. Lorsqu’il a été rappelé en avril 2024, il a décidé de refuser le service en raison des pressions financières auxquelles lui et sa famille étaient confrontés, même s’il s’inquiétait des répercussions de ce refus sur son unité militaire.
Le journal souligne que le refus croissant des réservistes de s’engager dans le service militaire en raison de pressions économiques et personnelles est une tendance notable, mais cela ne conduit pas à des poursuites judiciaires à leur encontre, car les responsables militaires préfèrent éviter toute pression excessive sur les individus dans de telles circonstances.
Le journal ajoute qu’Israël s’appuie fortement sur des soldats de réserve pour soutenir sa force militaire, mais à mesure que la guerre continue et que les défis augmentent, il semble que ces soldats se sentent épuisés et frustrés, ce qui entrave leur capacité à équilibrer le service militaire et leur vie personnelle et professionnelle. .
Le journal souligne également que la frustration ne se limite pas aux seuls soldats de réserve, mais concerne également les dirigeants israéliens, qui n’étaient pas préparés à une guerre à long terme. Yaakov Amidror, ancien chef du Conseil national de sécurité israélien, a noté qu’Israël s’attendait à des frappes aériennes rapides suivies de courtes manœuvres au sol, et ne s’attendait pas à une longue guerre qui épuiserait les ressources et rendrait plus difficile le maintien de l’état de préparation des forces.
En conclusion, le rapport souligne les défis auxquels Israël est confronté à la lumière des conflits en cours avec les milices soutenues par l’Iran, le Hamas et le Hezbollah, et souligne les faiblesses de sa stratégie militaire et de ses évaluations de sa capacité à faire face aux menaces à long terme.
