Les Nations Unies ont annoncé vendredi que près de deux tiers des bâtiments dans la bande de Gaza ont subi des dommages ou ont été détruits depuis le début de la guerre israélienne, selon des images satellites. L’agence d’analyse par satellite de l’ONU, “UNOSAT”, a révélé dans un communiqué que “l’évaluation des dommages indique que 151 265 bâtiments dans la bande de Gaza ont été affectés”.
Ces estimations se basent sur des images collectées le 6 juillet, comparées à des photos antérieures prises en mai 2023, selon l’Agence France-Presse. Parmi les bâtiments touchés, “30 % ont été totalement détruits, 12 % ont subi des dommages graves, 36 % des dommages modérés, et 20 % des dégâts probables, ce qui représente environ 63 % de l’ensemble des bâtiments dans la région”.
UNOSAT a ajouté que “l’impact sur les infrastructures civiles est évident, avec des milliers de maisons et d’installations essentielles endommagées”. Les Nations Unies estiment que les débris résultant de la guerre à Gaza s’élèvent à environ 41,9 millions de tonnes, soit quatorze fois plus que les débris provenant des conflits précédents à Gaza depuis 2008.
L’analyse estime également qu’il y a 114 kilogrammes de débris par mètre carré dans le secteur. Le bilan de l’agression israélienne contre Gaza a atteint 39 480 martyrs et 91 128 blessés depuis le 7 octobre dernier.
Par ailleurs, le bureau de presse gouvernemental de Gaza a annoncé jeudi que les pertes directes dues à la guerre israélienne se chiffrent à 33 milliards de dollars. Dans un communiqué marqué par le 300e jour de la guerre, le bureau a précisé que le secteur assiégé fait face à une crise humanitaire profonde touchant tous les aspects de la vie, les pertes directes initiales dépassant les 33 milliards de dollars, sans compter les dizaines de milliards de dollars de pertes indirectes.
L’Autorité palestinienne a qualifié la situation humanitaire à Gaza de “catastrophique au sens propre du terme”, soulignant que la crise humanitaire s’aggrave de manière sans précédent. Le communiqué a noté que “les politiques israéliennes de fermeture des passages et de blocage de l’aide, des médicaments et des marchandises ont aggravé la crise alimentaire et la malnutrition, particulièrement chez les enfants”.
Le bureau gouvernemental a également ajouté que “le crime de l’occupation se manifeste par la fermeture des passages, entraînant une véritable catastrophe humanitaire en empêchant plus de 25 000 blessés et malades de se rendre à l’étranger pour recevoir des soins”.