La Cisjordanie est confrontée à un défi financier inhabituel sous la forme d’un excédent de trésorerie qui s’élève actuellement à environ 4,2 milliards de shekels (plus d’un milliard de dollars), ce qui pose des problèmes majeurs aux prêteurs locaux, selon le Financial Times.
Raisons de l’excédent de trésorerie :
- Suspension par Israël de la réception de l’excédent :
- Israël a cessé de recevoir les excédents de liquidités accumulés dans les banques palestiniennes au cours des derniers mois sans fournir de raisons claires.
- Achats palestiniens internes :
- L’excédent de trésorerie comprend les fonds générés par les achats de Palestiniens internes en Cisjordanie, les salaires des travailleurs palestiniens internes et certains transferts financiers commerciaux.
- Menaces israéliennes :
- Il y a eu une augmentation de la demande des citoyens et des entreprises de déposer leur monnaie israélienne dans les banques palestiniennes après que la partie israélienne a menacé de rompre les relations bancaires avec les banques palestiniennes.
Effets et risques :
- Impact sur les bénéfices des banques :
- Les banques palestiniennes souffrent d’une accumulation de fonds inutilisés, qui nuit à leurs bénéfices en raison de leur incapacité à prêter ou à déposer. Les estimations du Fonds monétaire international indiquent que cela a conduit à une réduction des bénéfices des banques d’environ 20 %.
- Risques financiers et sécuritaires :
- L’accumulation de liquidités pose un risque financier et sécuritaire en raison de l’incapacité de faire circuler cet argent dans l’économie.
Restrictions israéliennes :
- Transferts maximum :
- La Banque centrale d’Israël impose un plafond annuel de 18 milliards de shekels (4,9 milliards de dollars) aux transferts monétaires des institutions de Cisjordanie vers Israël, ce qui est disproportionné par rapport aux flux réels.
- Critique internationale :
- Ce plafond a été vivement critiqué par le Fonds monétaire international et les diplomates palestiniens, qui le jugent disproportionné par rapport à l’activité économique légitime en Cisjordanie.
Impact economique:
- Impact de la guerre sur Gaza :
- La guerre en cours dans la bande de Gaza et les restrictions qui en ont résulté ont contribué à l’exacerbation de l’excédent de trésorerie en raison de l’interdiction de l’entrée des travailleurs palestiniens en Israël, ce qui a limité le flux de shekels liquides.
- Le rôle des travailleurs palestiniens :
- Les travailleurs palestiniens rapportaient environ 20 milliards de shekels en Cisjordanie chaque année, en plus de la contribution de 6 à 7 milliards de shekels supplémentaires des Palestiniens internes qui font leurs achats en Cisjordanie.
Perspectives d’avenir : Ce problème devrait s’aggraver, car les projections indiquent que l’excédent pourrait atteindre 8 milliards de shekels (2,15 milliards de dollars) d’ici la fin de l’année, ce qui représente plus de 15 % du PIB de la Cisjordanie.
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