La Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a accusé ses opposants politiques d’être à l’origine des violences qui ont balayé le pays lors des manifestations étudiantes contre le système de quotas dans les emplois gouvernementaux. Elle a confirmé que le couvre-feu imposé sera levé « lorsque la situation s’améliorera ».
De son côté, le leader du mouvement « Étudiants contre la discrimination », Nahid Islam, a annoncé la suspension des manifestations pendant 48 heures, appelant le gouvernement à lever le couvre-feu, à rétablir le service Internet et à cesser de cibler les étudiants qui protestaient. Islam, qui a été frappé par des personnes soupçonnées d’être des policiers en civil, a tenu les autorités pour responsables de l’escalade et condamné les violences.
Le mouvement étudiant a également demandé des excuses du Premier ministre pour les violences, la réouverture des universités, la démission de certains ministres et responsables universitaires et le limogeage des policiers impliqués dans les violences.
Dans son discours, Cheikh Hasina a déclaré que l’imposition du couvre-feu était nécessaire pour protéger les vies et les biens, et a accusé les deux principaux partis d’opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh et le Parti Jamaat-e-Islami, d’être impliqués dans les violences.
De son côté, la capitale, Dhaka, a connu aujourd’hui un calme relatif après la décision de la Cour suprême selon laquelle 93 % des emplois gouvernementaux devraient être accessibles aux candidats sur la base du mérite.