La Trésorerie Générale du Royaume a rapporté un déficit budgétaire de 20,4 milliards de dirhams pour les six premiers mois de l’année 2024, contre 28 milliards de dirhams à la même période l’année précédente.
Dans son bulletin mensuel sur les statistiques des finances publiques, la Trésorerie a indiqué que ce déficit prend en compte un solde positif de 9,4 milliards de dirhams des comptes spéciaux du Trésor et des institutions autonomes de l’État.
Le même rapport a révélé que les recettes ordinaires brutes ont atteint 175,3 milliards de dirhams, en hausse de 13 %, grâce à l’augmentation des impôts directs de 12,1 %, des droits de douane de 10,6 %, des taxes indirectes de 11,8 %, des droits d’enregistrement et timbres de 2,4 %, et des revenus non fiscaux de 30,7 %.
D’autre part, les dépenses ordinaires ont diminué de 1,4 % à 156,07 milliards de dirhams, incluant une baisse des dépenses de compensation (-67,5 %), compensée par une augmentation des paiements nets, des règlements et des remboursements d’impôts (+30,5 %), des intérêts de la dette (+9,5 %) et des biens et services (+3,1 %).
La Trésorerie Générale a noté que les recettes ordinaires ont atteint 56,6 % des prévisions de la loi de finances, les dépenses ordinaires 49,1 %, et les dépenses d’investissement 41,5 % à fin juin 2024, avec un solde ordinaire enregistré positif de 19,25 milliards de dirhams pour le premier semestre de l’année.
Les dépenses engagées dans le cadre du budget général se sont élevées à 244,1 milliards de dirhams, en baisse de 5,1 % par rapport à juin 2023, en raison de la diminution des dépenses de fonctionnement (-2,9 %) et des coûts de la dette inscrite au budget (+18,4 %), tandis que les dépenses d’investissement ont augmenté de 10 %.
Les engagements de dépenses, y compris ceux non soumis à une autorisation préalable, ont totalisé 397,5 milliards de dirhams, représentant un taux d’engagement global de 50 %, identique à celui enregistré au premier semestre 2023, avec un taux d’émission des engagements de 80 %.
Les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont atteint 81,5 milliards de dirhams, incluant les paiements issus des dépenses communes pour l’investissement du budget général, totalisant 16,5 milliards de dirhams.
Les dépenses effectuées ont atteint 72,7 milliards de dirhams, comprenant la part récupérée des comptes spéciaux du Trésor, les exonérations fiscales et les remboursements d’impôts, s’élevant à 2,4 milliards de dirhams, portant le solde total des comptes spéciaux du Trésor à 8,8 milliards de dirhams.
En revanche, les revenus des institutions autonomes de l’État ont atteint 1,2 milliard de dirhams, en baisse de 9,9 %, tandis que les dépenses ont augmenté de 4,8 %, atteignant 591 millions de dirhams.