À la lumière de la décision de la Cour suprême israélienne d’imposer la conscription des Juifs Haredi dans l’armée, la scène politique israélienne a été témoin de réactions mitigées qui reflètent les profondes divisions de la société israélienne sur cette question.
La position de l’opposition et du gouvernement
- Yair Lapid : Le chef de l’opposition a qualifié l’échec de la mise en œuvre de la décision de la Cour suprême de recruter des juifs religieux de « trahison de l’armée », soulignant que le recrutement de juifs ultra-orthodoxes est devenu une loi et doit être mis en œuvre.
- Avigdor Lieberman : leader du parti Yisrael Our Home, il a considéré la décision du tribunal comme une étape importante vers un changement historique, qui rend justice au public qui en porte le fardeau.
- Premier ministre Benjamin Netanyahu : Il est confronté à un défi majeur au sein de sa coalition au pouvoir, qui comprend les deux plus grands partis religieux fermement opposés à la conscription des ultra-orthodoxes.
Réactions des partis religieux
- Aryeh Deri : chef du parti Shas, a rejeté la décision, soulignant que les études religieuses ne peuvent être arrêtées par aucune décision arbitraire.
- Le rabbin Dov Landau : Il a lancé une attaque virulente contre la Cour suprême, soulignant que les autorités avaient saisi les budgets alloués aux écoles religieuses.
- Yitzhak Goldknopf : Ministre de la Construction et du Logement, a qualifié la décision de malheureuse et décevante, soulignant que la Torah prévaudra.
Dimensions juridiques et politiques
- La Cour suprême : a décidé à l’unanimité que les juifs religieux devraient être enrôlés et que le financement des écoles religieuses dont les élèves ne s’inscrivent pas au service militaire devrait être interdit.
- Loi actuelle : Depuis 2017, aucune loi consensuelle n’a été trouvée sur le recrutement des Haredi, et après que la Cour suprême a annulé une loi promulguée en 2015 qui les exemptait du service militaire, la question est restée sans solution définitive.
Impact de la décision
- Gouvernement : La décision de la Cour pose un défi majeur au gouvernement de Netanyahu, qui pourrait chercher à faire adopter une loi à la Knesset pour accorder des exemptions aux personnes religieuses, mettant ainsi en danger la stabilité de sa coalition au pouvoir.
- Société israélienne : Cette décision intensifie la controverse entre laïcs et religieux, notamment à la lumière de la guerre en cours à Gaza, qui accroît la pression sur l’armée israélienne.
la situation pour l’instant
- Les Haredim : Ils constituent environ 13 % de la population israélienne et ne servent pas dans l’armée, ce qui a déclenché un long débat sur leur exclusion du service militaire.
- La guerre contre Gaza : Les partis laïcs exigent que les Haredim participent à « porter le fardeau de la guerre » au vu des lourdes pertes subies par l’armée israélienne.
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