Le Département d’État américain a annoncé le départ du premier groupe de policiers kenyans vers Haïti pour faire face à la violence endémique provoquée par les gangs dans le pays. Le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a expliqué que les États-Unis espèrent que ce déploiement contribuera à améliorer les conditions de sécurité, à renforcer l’accès à l’aide humanitaire et à l’activité économique de base.
Détails de la participation kenyane
Une cérémonie de départ des officiers a eu lieu au Kenya, en présence du président kenyan William Ruto, envoyant 400 officiers kenyans comme premier groupe en Haïti. Ruto a qualifié cette mission d’historique et importante pour affirmer les valeurs universelles et la solidarité humaine. Les officiers kenyans ont indiqué que leurs armes et effets personnels avaient été récupérés et chargés dans l’avion dimanche soir dernier. Ils comptaient s’arrêter dans un pays tiers avant d’arriver en Haïti. Un autre groupe de 600 officiers kenyans devrait les rejoindre ultérieurement.
Large participation internationale
Plusieurs autres pays se sont engagés à participer à cette mission, notamment la Jamaïque, les Bahamas, la Barbade, le Tchad et le Bangladesh, portant le total des forces participantes à 2 500 soldats, financés principalement par les États-Unis.
Accueil d’Haïti et appels à la stabilité
Le nouveau Premier ministre haïtien Gary Connell, récemment entré en fonction, a salué la participation du Kenya à cette mission. Il a exprimé l’espoir que cette mission multinationale soit la dernière à aider le pays à se stabiliser, ouvrant la voie au renouveau du système politique et au retour d’une démocratie effective.
Défis antérieurs et nouveaux espoirs
Les précédentes missions de paix en Haïti ont laissé derrière elles de nombreux décès de civils, des épidémies de choléra et des scandales sexuels, mais leurs partisans espèrent que ce nouveau déploiement contribuera à rétablir la sécurité et à organiser les premières élections depuis 2016. La situation sécuritaire en Haïti s’est détériorée, obligeant l’ancien Premier ministre Ariel Henry a démissionné en mars dernier. Henry a appelé pour la première fois au soutien de la sécurité internationale en 2022, lorsque des gangs ont pris le contrôle de la principale station-service du pays, paralysant l’économie, fermant les hôpitaux et les voies d’approvisionnement et déplaçant plus d’un demi-million de personnes à l’intérieur du pays.
Haïti est confronté à des défis importants, mais une large participation internationale à cette nouvelle mission offre une lueur d’espoir pour restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays.