Les pays de l’Union européenne ont convenu aujourd’hui, jeudi, d’imposer une nouvelle série de sanctions contre la Russie, qualifiées de “fortes et significatives”, dans une tentative de resserrer l’étau autour de l’effort de guerre russe contre l’Ukraine.
La Belgique, actuellement présidente de l’Union européenne, a annoncé lors d’une conférence de presse que ce paquet de sanctions “comprend de nouvelles mesures ciblées et renforce l’impact des sanctions actuelles en comblant les lacunes”.
Le président russe Vladimir Poutine a critiqué hier à l’issue de ses entretiens avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à Pyongyang la politique de sanctions adoptée par l’Occident, déclarant : “Nous nous opposons à l’imposition de sanctions et de restrictions motivées par des considérations politiques. De telles mesures illégitimes ne font que miner l’ordre économique et politique mondial.”
Poutine a souligné la nécessité de “revoir le système de sanctions imposé par le Conseil de sécurité des Nations unies” et a déclaré : “Je voudrais souligner la nécessité de revoir le régime de sanctions indéfinies imposé par le Conseil de sécurité des Nations unies à la Corée du Nord, inspiré par les États-Unis et leurs alliés. Ce régime doit être examiné.”
Il y a près d’une semaine, les États-Unis ont dévoilé un large éventail de sanctions visant à restreindre les efforts militaires de Moscou en Ukraine et à accroître les risques pour les banques étrangères continuant de faire affaire avec la Russie.
Le département du Trésor américain a annoncé mercredi dernier de nouvelles sanctions visant plus de 300 entités et individus pour empêcher la Russie d’obtenir les produits et services nécessaires à la poursuite de sa production militaire en vue de la guerre en Ukraine, y compris des dizaines de fournisseurs chinois.
Cette mesure vise à limiter la capacité de l’armée russe à tirer parti de certaines technologies américaines et cible également des entités en Asie, en Europe et en Afrique.
Le département du Trésor a également imposé des sanctions sur des secteurs clés de l’infrastructure financière russe, notamment la Bourse de Moscou, qui gère les plus grands marchés publics du pays pour les actions, les obligations, les changes, et autres.
