La Direction de la sécurité publique jordanienne a annoncé mercredi avoir déjoué deux opérations majeures visant à faire passer clandestinement des millions de comprimés de Captagon, en plus de quantités de haschisch, via le poste frontière d’Al-Omari avec l’Arabie saoudite. L’opération a été décrite comme la plus importante depuis des années, puisqu’environ 9,5 millions de comprimés de Captagon et 143 kilogrammes de haschich ont été saisis.
Le communiqué publié par la direction explique que l’opération intervient après un effort de renseignement et opérationnel qui a duré deux mois, auquel ont participé plusieurs agences de sécurité. L’enquête a permis d’arrêter les membres des deux bandes impliquées dans le trafic de drogue, liées aux réseaux régionaux de trafic de drogue.
La Direction de la sécurité publique a affirmé l’engagement de la Jordanie envers toutes ses agences militaires et de sécurité pour défendre sa sécurité, protéger ses frontières et lutter contre les gangs de trafic de drogue qui tentent d’exploiter les conditions de sécurité turbulentes dans la région pour réaliser des gains illicites et nuire à la sécurité et à la stabilité. des communautés.
Ces dernières années, la Jordanie a connu une augmentation significative des tentatives d’infiltration et de contrebande de drogue en provenance de Syrie au nord et d’Irak à l’est, en raison de la détérioration des conditions de sécurité dans ces deux pays. Ces tentatives se sont considérablement multipliées ces derniers temps, conduisant à des affrontements armés entre les passeurs et l’armée jordanienne. Cela a incité l’armée jordanienne à mener des frappes aériennes contre les passeurs à l’intérieur du territoire syrien, ce qui a suscité des objections de la part du régime syrien, qui a exprimé sa volonté de coopérer avec la Jordanie pour faire face à la menace de contrebande.
Dans ce contexte, en février dernier, la capitale jordanienne, Amman, a été le théâtre d’une réunion quadripartite à laquelle ont participé les ministres de l’Intérieur de Jordanie, d’Irak, du Liban et de Syrie, pour discuter du trafic de drogue et des moyens d’arrêter son flux à travers la frontière. Cette réunion reflète les efforts régionaux conjoints pour lutter contre le trafic de drogue et renforcer la coopération en matière de sécurité entre les pays touchés.