Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a appelé jeudi à autoriser l’Ukraine à utiliser des armes occidentales pour frapper des cibles en Russie. Stoltenberg a souligné que le moment était venu pour les États membres de l’OTAN de reconsidérer les restrictions qui entravent la capacité de Kiev à se défendre. Cela a eu lieu à la veille d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’OTAN à Prague, la capitale tchèque, où il a souligné que la majorité des combats violents ont eu lieu récemment le long de la frontière entre la Russie et l’Ukraine, ce qui nécessite de permettre aux Ukrainiens de se défendre efficacement.
La réunion de deux jours est prévue pour discuter du programme de soutien qui sera fourni à l’Ukraine lors du prochain sommet de l’OTAN à Washington en juillet prochain. Le débat tourne autour de la question de savoir si Kiev devrait être autorisée à utiliser les armes qu’elle a reçues des pays occidentaux pour frapper des cibles à l’intérieur du territoire russe.
L’Ukraine cherche à obtenir l’autorisation de ses soutiens occidentaux, menés par les États-Unis, pour utiliser des armes à longue portée pour cibler le territoire russe. Alors que certains pays, comme la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, soutiennent ce droit pour Kiev, les États-Unis et l’Allemagne s’y sont jusqu’à présent opposés par crainte d’une escalade de la confrontation avec Moscou.
Le président français Emmanuel Macron a récemment exprimé son soutien à l’idée de permettre à l’Ukraine de neutraliser les bases russes utilisées pour lancer des attaques, tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz a souligné la nécessité pour l’Ukraine de respecter le droit international, soulignant que l’Allemagne n’a pas fourni d’armes à Kiev pour être utilisé pour frapper la Russie. D’autre part, la Maison Blanche a exprimé son opposition à l’utilisation par l’Ukraine d’armes américaines pour frapper des cibles russes, malgré les allusions du secrétaire d’État Anthony Blinken selon lesquelles cette politique pourrait être modifiée.
Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde contre de « graves conséquences » si l’Ukraine obtenait le feu vert pour utiliser des armes occidentales pour frapper des cibles en Russie. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a expliqué que les armes fournies par l’Occident à Kiev ne modifieraient pas le cours de l’opération militaire spéciale en Ukraine, soulignant que Moscou continuerait à atteindre ses objectifs.
Il convient de noter que la Russie a lancé son opération militaire en Ukraine le 24 février 2022 et stipule que pour y mettre fin, Kiev doit abandonner son projet de rejoindre des entités militaires, ce qui a incité les États-Unis et leurs alliés à imposer de sévères sanctions économiques à Moscou.
