Les protestations se multiplient parmi les employés de Google contre sa direction ces dernières semaines, alors que l’entreprise a licencié plus de 50 employés en réponse à ces protestations. Par le passé, la société américaine avait licencié certains employés qui la critiquaient publiquement, mais cette fois-ci, les licenciements étaient collectifs.
Au fil des ans, Google a été considérée comme l’une des grandes entreprises technologiques les plus libres et ouvertes dans sa culture et son environnement de travail, encourageant les employés à participer aux discussions sur les décisions de la direction. Cependant, les récentes protestations ne portaient pas seulement sur les conditions de travail, mais aussi sur l’opposition à un projet visant à fournir des services de cloud computing et d’intelligence artificielle au gouvernement et à l’armée israéliens.
En 2022, des dizaines d’employés de Google et d’Amazon ont organisé des manifestations devant le bureau de Google à New York contre le projet “Nimbus”. Le gouvernement israélien a signé en avril 2021 un accord avec Google et Amazon pour construire des centres de données régionaux, le coût du projet étant estimé à environ 1,2 milliard de dollars.
Bien qu’il n’y ait pas beaucoup de détails officiels sur le projet, un rapport du site “The Intercept” a révélé que le projet impliquait Google fournissant à l’armée israélienne des technologies d’intelligence artificielle, suscitant des craintes parmi les employés quant à leur utilisation pour surveiller et réprimer les Palestiniens.
Parmi ces technologies figure le modèle “AutoML” qui permet à l’armée israélienne de former de nouveaux modèles sans avoir besoin de ressources massives, soulevant des inquiétudes quant aux utilisations militaires de ces technologies. Malgré l’assurance de Google que le projet “Nimbus” n’était pas destiné à des fins militaires, un document récent a montré l’implication de l’entreprise dans la fourniture de services au ministère de la Défense israélien, alimentant davantage la controverse sur le rôle des grandes entreprises technologiques dans les conflits internationaux.