La Confédération indépendante des infirmiers et techniciens de la santé organise aujourd’hui, samedi 24 février 2024, à Rabat, une marche de protestation partant du Parlement en direction du ministère de la Santé. Cette manifestation fait suite à ce qui a été qualifié dans un communiqué précédent de “mépris du gouvernement et de son échappatoire à l’égard de ses engagements envers les cadres infirmiers et la politique d’évitement”.
Dans ce contexte, Mohamed El Harrak, membre du bureau national de la Confédération indépendante des infirmiers et techniciens de la santé, a déclaré : “Cette marche est une réponse à la politique d’oreilles sourdes du ministère de la Santé et du gouvernement dans son ensemble, résultant de la procrastination et de l’exclusion délibérée des infirmiers et techniciens de la santé”.
Il a ajouté que “des accords avaient été conclus avec le ministère de la Santé en janvier dernier sur plusieurs points, et d’autres points avaient été envoyés au Premier ministre pour examen. Le délai promis par le gouvernement était fin janvier, et nous sommes maintenant fin février, ce qui signifie un mois de procrastination. Cette manifestation est une réponse au retard du gouvernement et du ministère à réagir et à répondre à nos demandes”.
Le membre du bureau national de la Confédération indépendante des infirmiers et techniciens de la santé a souligné que l’État avait ouvert des ateliers de protection sociale approuvés par le roi Mohammed VI et que ce projet “ne peut réussir qu’en valorisant les ressources humaines, en tête desquelles les infirmiers et techniciens de la santé qui sont la colonne vertébrale du système de santé au Maroc”.
Dans ce contexte, Mohamed El Harrak a exprimé la volonté des infirmiers et techniciens de la santé de participer à la réussite de cet atelier, “mais en répondant à toutes les demandes des infirmiers et techniciens de la santé, notamment en matière d’équité salariale, d’établissement d’années de service pour les infirmiers et techniciens de la santé victimes du décret de 2017, et de création d’un cadre de santé supérieur avec toutes ses indemnités”.
Le bureau national de la Confédération indépendante des infirmiers a renouvelé hier son appel à tous les cadres infirmiers et techniciens de la santé à travers le royaume à participer à la marche de protestation aujourd’hui, samedi 24 février 2024, à Rabat.
La Confédération indépendante des infirmiers avait annoncé mercredi dernier une grève nationale accompagnée de haltes régionales et provinciales, avec une marche nationale à Rabat qui débutera devant le Parlement et se dirigera vers le ministère de la Santé, en réponse à ce qu’elle qualifie de “mépris du gouvernement et de son échappatoire à l’égard de ses engagements envers les cadres infirmiers et la politique d’évitement”.
Dans l’attente d’une réponse pour régler la question de l’augmentation des salaires et d’une justice pour les victimes du décret de 2017 ayant droit à des années de service, ainsi que devant le silence des aînés infirmiers qui ont consacré leur vie à soigner tous les gouvernements, et face au retard suspect dans la création d’un cadre de santé supérieur avec toutes ses compensations, il a été décidé d’intensifier les protestations.
Lors de la troisième ronde de dialogue avec les syndicats les plus représentatifs du secteur de la santé le lundi 22 janvier 2024, le ministère de la Santé et de la Protection sociale avait présenté une nouvelle offre, “améliorant son offre précédente”.
Des sources syndicales du secteur de la santé, dans une déclaration au journal “Voix du Maroc”, ont révélé quelques détails sur la troisième ronde de dialogue, indiquant qu’il y avait “une amélioration dans l’offre présentée par le ministère”, mais les syndicats ont émis d’autres observations à ce sujet.
Lors de la deuxième ronde de dialogue avec les syndicats les plus représentatifs du secteur, le ministère de la Santé avait proposé une augmentation des salaires, une offre rejetée par les syndicats considérée comme “insuffisante et ne correspondant pas à la gravité de la situation”.