Une publication émanant du “Centre de Politiques pour le Nouveau Sud” met en lumière l’urgence d’intensifier les investissements dans les infrastructures électriques pour soutenir la transition mondiale vers les énergies renouvelables.
Intitulée “La Fragilité du Réseau Électrique face à l’Énergie Verte : Mythe ou Réalité ?”, cette publication, rédigée par l’économiste experte du centre, Reem Barhab, souligne que l’implication croissante du secteur privé, soutenue par des réglementations robustes et des incitations appropriées, est indispensable pour surmonter les défis actuels.
Selon cette publication, les succès observés dans certaines régions du monde démontrent que des approches novatrices et des partenariats entre les secteurs public et privé peuvent stimuler les investissements nécessaires. Elle affirme que la collaboration entre ces deux secteurs peut conduire à la création de réseaux électriques solides qui favorisent une transition énergétique mondiale.
Cette publication met en évidence la nécessité d’ajouter ou de renouveler plus de 80 millions de kilomètres d’infrastructures réseau d’ici 2040 pour la transition vers des sources d’énergie propre à l’échelle mondiale. Elle souligne également que le déficit actuel de capacité du réseau représente une menace majeure pour les objectifs internationaux en matière de climat et d’énergie.
Pour atteindre ces objectifs, la publication insiste sur la nécessité de tripler les investissements dans les réseaux au cours des 15 prochaines années, avec une augmentation de cinq fois pour atteindre les scénarios de réduction des émissions.
Mme Barhab souligne que les investissements dans les réseaux électriques constituent un défi pour les économies avancées et émergentes. Dans les marchés matures tels que les États-Unis et l’Europe, les réseaux existants sont confrontés à une demande sans précédent de véhicules électriques et de systèmes de chauffage, ce qui retarde la connexion des projets éoliens et solaires.
Dans les économies émergentes, en particulier dans les pays moins avancés, les réseaux inadaptés ou obsolètes entraînent des coupures de courant fréquentes, affectant des infrastructures essentielles telles que les hôpitaux, la production alimentaire et les activités commerciales.
En Afrique, où le besoin d’infrastructures énergétiques est extrêmement urgent, les contraintes financières limitent la capacité des entreprises de services publics à investir dans l’expansion et la modernisation du réseau.
De plus, de nombreuses entreprises publiques africaines font face à des difficultés financières et enregistrent d’importantes pertes au niveau des réseaux, ce qui les rend incapables de financer l’expansion et la modernisation nécessaires pour accueillir le flux d’énergie renouvelable.