Cette auteure japonaise, lauréate du prix littéraire Akutagawa, l’équivalent du Goncourt en France, a avoué avoir eu recours au logiciel d’intelligence artificielle générative ChatGPT pour quelques passages de son livre « Tokyo-to Dojo-to ».
Le jury a récompensé son roman futuriste baptisé Tokyo-to Dojo-to (La Tour de la compassion de Tokyo, en français) en disant qu’il est d’une telle perfection qu’il est difficile d’y trouver des défauts. L’auteure a ensuite déclaré lors d’une cérémonie qu’elle avait utilisé un logiciel d’intelligence artificielle et qu’elle avait « employé tout le potentiel de l’IA pour écrire ce livre » et d’ajouter qu’ « environ 5% du livre est constitué de phrases générées par l’IA” citées mot pour mot ».
Pour l’instant, l’organisation du prix Akutagawa n’a pas souhaité commenter les déclarations de la lauréate.
Inquiétude d’une partie du monde de la culture face à l’IA
Sur les réseaux sociaux, cette annonce a suscité de vives réactions. Les avis sont tranchés. “Elle a donc écrit un livre en utilisant habilement l’IA… Est-ce que c’est du talent? Je ne sais pas”, a écrit un internaute sur X, repéré par l’AFP. D’autres saluaient l’ingéniosité de la romancière et les efforts déployés lors de ses dialogues avec l’IA pour en tirer des textes.
ChatGPT a été lancé en 2022, il peut écrire des textes d’une grande qualité sur demande en une poignée de secondes. De quoi susciter de grandes inquiétudes, notamment dans le monde de la culture. Sur Amazon, il est possible de trouver de nombreux livres écrits par l’IA. Aux États-Unis, plusieurs auteurs ont lancé une action collective en justice contre la start-up californienne OpenAI, à l’origine de ChatGPT. Elle est accusée d’avoir entraîné son outil à partir de leurs œuvres, au mépris de leurs droits d’auteur.
Agences