Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Charaa, a affirmé mardi, lors de l’ouverture du Dialogue national syrien, que la révolution avait permis de sauver la Syrie, mais que des défis majeurs demeuraient. Ses propos ont été relayés par Télévision Syrie.
Al-Charaa a appelé les Syriens à s’unir pour l’avenir du pays. Il a déclaré : « La Syrie vous appelle à vous mettre d’accord et à discuter de son avenir. » Il a ajouté : « La Syrie est désormais entre les mains de son peuple. Il est impératif de la préserver. »
Il a également souligné que les événements actuels marquaient le début d’une nouvelle ère pour la Syrie. « Le plus grand remède pour la Syrie consiste à comprendre ses souffrances », a-t-il insisté. Il a insisté sur le fait que le peuple syrien devait ressentir ses douleurs pour aider à la guérison du pays.
Le président intérimaire a également mis l’accent sur l’importance de la sécurité nationale. Selon lui, « l’unité des armes et leur monopole par l’État ne sont pas un luxe, mais une obligation absolue ». Il a annoncé la création d’une commission chargée de mettre en place une justice transitionnelle.
Al-Charaa a déploré la destruction systématique de l’économie, des infrastructures et des services en Syrie. Il a précisé que le pays avait besoin d’un « plan d’urgence » pour commencer à se redresser, suivi d’une stratégie à moyen et long terme pour reconstruire ses bases.
Il a appelé à la patience et à la modération. « Ne surchargeons pas la Syrie de tâches qu’elle ne peut supporter », a-t-il conseillé. Il a conclu son discours en soulignant la nécessité de bâtir un État fondé sur le respect du droit et de la loi, précisant que même ceux qui font les lois doivent les respecter.