L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, via la plateforme X (anciennement Twitter), le lancement de la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite au centre de la bande de Gaza. Cette initiative intervient après qu’un premier cas de paralysie partielle causé par le virus de type 2 a été détecté en août chez un enfant – une première dans la région depuis 25 ans. La campagne, en partenariat avec plusieurs organisations humanitaires, vise à vacciner environ 590 000 enfants de moins de dix ans dans toute la bande de Gaza d’ici deux semaines.
Selon les Nations Unies, cette nouvelle phase est confrontée à des défis supplémentaires en raison du conflit en cours entre Israël et le Hamas dans le nord du territoire. Lors d’une conférence de presse, le Dr Rik Peeperkorn, représentant de l’OMS en Palestine, a souligné l’importance des « pauses humanitaires » pour permettre la poursuite de la vaccination, notant que certaines structures médicales se trouvent dans des zones évacuées sur demande d’Israël.
De son côté, Jean Gough, représentante de l’UNICEF, a également exprimé ses inquiétudes quant à la situation sur le terrain, ajoutant que les conditions rendent les opérations de vaccination plus compliquées. Elle a insisté sur la nécessité de respecter les pauses humanitaires et de ne pas forcer les déplacements de population, afin de garantir que 90 % des enfants de moins de dix ans dans les zones du nord puissent être vaccinés.
Malgré les défis, Mme Gough s’est dite confiante quant à la poursuite de la campagne, affirmant : « C’est difficile, mais faisable. » Cette campagne, débutée le mois dernier, a déjà permis de vacciner plus de 560 000 enfants lors de la première phase, grâce à une trêve humanitaire qui a permis la vaccination dans les zones du sud, du centre et du nord de Gaza.